Quand un jour, poète, ton corps tel un amas de poussière,
Quand loin de ta lumière, rien n’aura changé
Que la haine çà et là sévissant encore
Chaque parcelle de toi se soulèvera
En mots dits, ces mots tant répandus
Des mots tendus à qui sait bien prendre
Et qu’auras-tu dit homme ?
Que la terre est un présent à tous
Que l’homme ne peut se nourrir de mépris ?
Qu’auras-tu gravé sur les parois du temps,
Dans la tête petite et éveillée de l’enfant,
Pour lui donner une image d’un monde décent ?
Qu’auras-tu dit ?
Ô brave gens, retenez bien
Que c’est en se serrant la main
Qu’ en se serrant les coudes qu’on s’aime à la fin
Qu’on se partage et que personne n’aura faim !
Qu’auras-tu dit pour barrer à la mort le chemin,
Qu’elle ne pleuve sur des terres faibles ou endormies !
Car à ce moment là, tes mots reviendront
traverseront les esprits comme des soldats
Puis te feront face en témoins du temps
D’un homme mort, toi poète,
Mort au combat pour la paix et la vérité.
Fialyne Hafida Olivès
Texte écrit le 11/08/2008