Dis à la nuit
Là-haut, dans sa course, le soleil prône son éclat. Il suit sa voie répandant des rayons sur les astres, illumine les uns et assombrit les autres. Le jour s’enorgueillit, n’en est-il pas un pan, tout en lumière et jamais nuit ?
Il sait ce qu’elle tait quand elle adoucit les peines, étreint, calme la douleur et endort l’enfant qui pleure. Pourtant, sur son chemin, il n’en voit qu’une obscurité qui passe de mort en mort jusqu’à l’infini .
Dans son voile noir, enfouie dans le temps, elle enfile les heures et toujours en tisse son petit matin. Chaque jour, il apparaît plus beau, plus souriant, grandi, enrobé de lumière et blanchi. A sa vue quand éclatant de mille lueurs, on l’interroge et il dit simplement : C’est la nuit.
Tous les discours des âmes se tiennent la nuit dans l’immense cour de la constellation. Chaque mot est une étoile d’or et l’on n’ en rêve qu’avec Morphée.
Muette, elle se couvre de silence et laisse la nature expulser les maux pour mieux respirer. C’est dans ce repos que poussent les mots.
Quelle patience que la nuit ! Dis Jour, dis à la nuit ce que tu emportes dans ton tourbillon d’argent, toi qui s’en va à chaque fois sans la remercier ? Quel dû lui rendras-tu pour savourer ta brillance ?
De Fialyne hafida Olivès, texte écrit le 25/06/2023
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire