Comme un écho du temps
Balles et chaînes de fer ficellent les destins
Il y a longtemps qu’ils traînent leurs pieds,
Dans les sables s’inquiètent du chemin
Et la vie pleure encore sous le palmier.
Ils sont là ces corps en tenue de glace
Et tant d’audace, sur cette photo jaunie,
Lourdement armés et l’air coriace
Par devant le gris une enfant a surgi.
Où cours-tu petite fille apeurée ?
Robe de sang, peur bleue et misère
Freinent ta vie aux vils freins du temps
On ne vit pas dans les camps ciblées.
Réduite en pierre, elle n’a plus de cœur
Mais qui es-tu toi qui t’octroies des droits,
De tes mille bras tu dresses le malheur,
Quand le sable te file entre les doigts ?
Tâche minime au sein de l’univers
L’enfant ressent l’effroi des êtres blasés
Dehors, tempêtes et orages sur la mer
Des corps poussent, ils seront bientôt nés !
D’autres jaillissent du ventre des troupes
Une parodie, comme un écho du temps
Les dents aiguisées invisibles à la loupe,
Rien n’excuse le malheur des enfants.
Fialyne
Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 22 octobre 2016 à 9h44
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