samedi 19 octobre 2024

Comme un écho du temps

Comme un écho du temps


Balles et chaînes de fer ficellent les destins

Il y a longtemps qu’ils traînent leurs pieds,

Dans les sables s’inquiètent du chemin

Et la vie pleure encore sous le palmier.

 

Ils sont là ces corps en tenue de glace

Et tant d’audace, sur cette photo jaunie,

Lourdement armés et l’air coriace

Par devant le gris une enfant a surgi.

 

Où cours-tu petite fille apeurée ?

Robe de sang, peur bleue et misère

Freinent ta vie aux vils freins du temps

On ne vit pas dans les camps ciblées.

 

Réduite en pierre, elle n’a plus de cœur

Mais qui es-tu toi qui t’octroies des droits,

De tes mille bras tu dresses le malheur,

Quand le sable te file entre les doigts ?

 

Tâche minime au sein de l’univers

L’enfant ressent l’effroi des êtres blasés

Dehors, tempêtes et orages sur la mer

Des corps poussent, ils seront bientôt nés !

 

D’autres jaillissent du ventre des troupes

Une parodie, comme un écho du temps

Les dents aiguisées invisibles à la loupe,

Rien n’excuse le malheur des enfants.

 

 

Fialyne

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 22 octobre 2016 à 9h44 

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