Fialyne, Fialyne Olivès, Fialyne Hafida Olivès sont les noms de plume de Hafida Olivès, née en Algérie. Ses deux passions sont la lecture et l'écriture. Ses recueils sont :
-Sous les jasmins
- La feuille rouge du saule pleureur
-IIda, algérienne devenue
Tu
seras une fleur aux pétales blancs de jasmin ou de rose, une senteur
embaumant les demeures, une douce brise caressant les âmes
solitaires en pleurs.
Tu
seras un éclat de lumière pour ceux noyés dans l’abîme, un
rayon réveillant les matins pour les rendre heureux sur terre.
Tu
seras la joie qui ôte l’ennui dans les cages d’or des oiseaux
aux ailes soyeuses ne sachant plus s’envoler ni battre l’air.
Tu
seras la clé des portes scellées, un déroulé de blés sur les
terres damnées, un ciel ouvert pour tout être longtemps cloîtré.
tu
seras l’espoir dans ces pays perdus, une force aux bras faiblis,
figés dans le temps et restés sans pouvoir.
Tu
seras le courage, celui qui te murmure de te relever après chaque
chute, celui qui te donnera l’envie de recommencer, te reconstruire
et continuer sans haine et sans rage.
Tu
seras le droit de vivre et d’être, tu seras belle et libre ô
liberté, tu seras une étoile scintillante dans le ciel du pauvre
démuni, dans la nuit d’un enfant qui pleure, ô larme cachée au
fond des cœurs.
Les
dictons populaires sont un patrimoine indéfectible d'Algérie qui
se transmet
de père en fils et de mère en fille. Ainsi j’ai appris avec ma mère un très
grand nombre
que je transmets traduits en français pour ceux qui veulent découvrir et apprendre la culture algérienne.
Un
seul dicton vaut une thérapie. Les utiliser est une manière subtile
de polir certaines peaux. Et qui ne sait pas les utiliser a perdu un peu de son âme. Je reste fière d’être la première à avoir pensé à
publier ces dictons en français, ce fut il y a au moins 19 ans.
Mon
dicton préféré :
la
Sagesse est repos.
Et
vous lequel préférez-vous ?
Les
dictons de l’Algérie profonde
1-
Une réplique immédiate est parfois un remède( El klam fi waqto adwa )
2-
Il y a ceux qui ont la réplique sur les lèvres, d’autres l’ont
en se
creusant
un peu la tête et d’autres vont la chercher chez la mère
.( kayine elli laklame fi famo, wa elli fi kemmo wa elli ey djibo mine 3and ammo)
3-
une mouche ne pénètre jamais une bouche fermée.
(El fom el mazmoum ma tadakhlo dabana )
4-
Ce qu’il y a dans la tête du chameau n’est pas dans celle de son
guide. (elli fi rass el djml mahi fi rass sayego)
5-
Celui qui m’échange pour une fève, je l’échange pour sa peau. ( elli badlek bel foul, badlo baqchourou )
6-
Celui qui a vécu son temps ne peut convoiter celui des autres. (elli 3ach waqto ma yattma fi waqt ghiro )
7-
Porte ce qui te sied, fréquente ceux de ton âge et n’épouse que
celle ou celui qui respecte ton entourage.
*Porte
ce qui t’habille, fréquente tes amis mais n’épouse que celle
ou celui qui respecte ta famille. (elbass qadek, khalett nadek, ou khoudh elli ta3ref quimette babak ou djadek )
8 -Mieux vaut épouser la folle fille de la sagesse que la sage fille de
la folie. ( khoud el mahboula bent el 3aqla wala el 3aqla bent el mahboula)
9- Celui qui ne peut endurer les ennuis de la vie, ne peut se rassasier
de ses fruits ( elli ma eydjouwaze amrar ha ma yachba3 atmar ha.)
10 -Celui qui fait seul ses divisions, se trouve bien des restes.( elli yahseb wahdo ey chittlo)
11- Celui qui s’inflige une gifle ne peut pleurer et s’il pleure
qu’il baisse la voix.( elli derbatou yeddou ma yabki )
12- Achète le voisin avant d’acheter la maison.( achri eldjar qbel mine eddar)
13
Si ton voisin ne te plaît pas, déplace ton entrée. ( elli ma3adjbou djaro, ey hawel bab darou )
14- La porte qui te donne du courant d’air, ferme-la. ( el bab elli ey djik minha errih seddou wastarih ( dicton égyptien))
15- L’œil ne voit, l’oreille n’entend.( El 3ain ma tchouf wel wadn ma tasma3)
16- Celui qui ne te connaît, te détruit.( elli ma ya3arfek ey khassrek )
17- Les bons marchés se font toujours tôt le matin. ( Essouk asbah)
18- Ce qui ne t’appartient pas, te fatigue seulement. ( elli ma hou lik ghir ey 3ayik )
-19
Celui qui ne se suffit de sa tombe, monte chanter dessus. ( elli ma akfah qabro, yattla3 yaddene foqo )
-20
Il a passé une nuit avec les poules, le voilà qui se réveille
coquetant. ( batte lila am3a el djadj, asbah ey qaqi )
21- J’ai
un caillou dans la chaussure.(Avoir un problème) ( 3andi hadjra fi essabatt)
22- Il m'a agressé, se mit à pleurer puis m'a devancé se
plaindre … ( adrabni wabka, wa asbaqni wachtka)
24- jamais l'oeil ne peut grimper au-dessus du sourcil. ( el 3ain ma tattla3 foq el hadjeb )
25- Vis avec un peuple 40 jours, tu leur ressembleras. (3ich 40 youm am3a qom tasbah abhalhom )
26- La beauté physique n’est pas suffisante pour construire un foyer. (azzine ma yabni eddar)
27-
Il n’y a pas celle qui a épousé son père ou son frère.( makach elli akhdette bouha wila khoha )
28- Qu’il soit intelligent plutôt que diplômé. ( Attihouli fahem, lahla aqraa)
29- Celui qui rapporte, colporte. ( elli yaddi ey djib )
30 -Moi je vous dis Maître, à vous de rester à votre bonne place. ( anna anqolek sidi wenta a3ref maderbek )
31- (L’entente) : La couleur vient de la qualité du henné ainsi
que celle des
mains. (chwya mine el henna wa chwya mine arttabet el yaddanine)
32- ll vole avec le voleur et pleure avec la victime. ( yasreq am3a sareq ou yabki am3a moul eddar )
33-
Quand une conversation est entre deux personnes, la troisième n’a
pas
d’oreilles. ( el hadra bine athnine wa thaleth ma 3ando wadnine )
34-
Il est doux comme un morceau de sucre. ( ahlo ki assouker )
35-
On dit aussi du gentil qu’il a un cœur blanc comme le lait. ( qalbo abyad ki lahlib )
36-
On dit : celui qui sait parler a des mots doux comme le miel. ( aklamo ahlo ki assouker)
37-
Mange dans la main d’un généreux affamé que dans celle d’un
avare
rassasié. ( koulha mine yad acheb3ane illa dja3 ou matakoulhach mine yad el dji3ane illa achba3)
39- La sagesse est repos. ( la3qel fih raha )
40-
Si un homme te menace dors tranquille, mais si c’est une femme qui
le fait
alors reste éveillé. (illa ahlef fik radjel, arqod amhani, illa halfet fik amra bett qa3ed)
40 -Va en paix, ni peur ni regret ( roh la khouf wala anedama)
41- L'amitié du frère dure, celle d'un e ami e dépend de ton attitude. ( kkouk, khouk, illa ey gharek sahbek )
-42 L'aide d'une maman est toujours convoité même si elle se tient sur une canne. ( el yemmat mattmou3a hatta willa kanet a3la 3akkez ( 3akkaza)
* illa =ida= Si ( les algérois disent illa pour exprimer la condition avec si
- 43 Du sans gêne on dit :Ambarek, rentre avec ton âne (Adkhal ya Ambarek bi ahmarek
- 44 Qui ne l'a payé e de son portefeuille ou porte-monnaie ne connaît sa valeur ( elly ma djab ha mine asrima ma ya3rafel ha el qima)
-45 La qualité a son prix, à prix bas, qualité réduite. ( elli 3adjbo rakhsso, khalla nesso)
Œuvre
publiée en 2007 sur le site Inlibro Véritas sous le pseudo Fialyne
Puis
Fialyne Olivès et Fialyne Hafida Olivès.
Remerciements : Merci à tous ceux qui ont apprécié et utilisé l'un de ces dictons, tel présenté en français.
Combien la solitude unit, Les plus farouches en amis, Tisse des liens, Lie l’homme à son chien, L’homme à son chat !
Ainsi le verbe aimer naît, Sentiment, peut-être, vrai Plus fort qu’on ne croit Qui ne ment pas Telle une promesse au cœur, Met tout son être En gage, tout donner Entier se livrer, comblant un cœur déserté Qui, l’absence pleurant Coule sur les joues de l’autre. L’autre qu’on gagne de partage Qu’on enchaîne d’attaches, L’autre, qui enlace l’âme sans frôler, L’autre au sourire de patience Qui devient l’essence, Pose la lumière sur un cœur Qui se croyait mourir Se relève de ses reflets Qui viennent à le guérir !
Ainsi rayonne la vie, Ainsi naissent les étoiles Ravivant des tristes cieux Et l’on est ravi. Ainsi rayonne la vie,
Et s’ensuivent les mots Sur les nuages s’étendent Heureux d’être si beaux, Se confondent si bien Qu’ils s’en perlent saphirs, Pour se voir jaillir Du plus profond des cœurs, Peignant les hivers en couleur. On les appelle confiance, Au rythme de l’espoir Plus doux que la soie, Des mots, juste pour toi ou moi. Il faut croire pourtant, Qu’il ne faut pas grand-chose Pour que les mots s’effritent, Les mots s’effacent Qu’il ne faut pas grand-chose Pour qu’un cœur se brise. Quand la confiance se perd, Plus rien ne sert Tout s’effondre et tombe Il suffit pourtant d’un rien Pour tout refleurir Qu’un mot qui te tienne par la main.
C’est un texte et une adaptation de la poésie maghrébine, écrit par Kaddour El Allami(1742-1840)
Mais où vont donc les valeurs, Où meurent-elles ?
Quand le ciel unit les êtres d’amitié, Dans l’absence, l’un devient l’autre, L’élève si haut et si bien, Ne permettant son rejet des groupes ; Preuve d’amitié étant telle, Qu’elle ne laisse place aux doutes Se soulevant contre qui ose le rabaisser !
Mon cœur ne se chagrinerait pas Si on ne se jubilait pas de ma défaite ! Aurais-je le courage de m’en aller Ô mon Dieu, sans me sentir tristement peiné ? Exilé de mon pays, pourrais-je encore Le fouler avec les hommes ?
C’est à Haouz Bouteiba que j’ai connu la richesse, Là où les êtres à l’âme pure avaient de la noblesse Là où en confiance, j’ai tout donné, Mais à ce désistement, j’ai des regrets Et mon cœur en est si affligé.
Me voici loin de mes proches, De mes amis, des miens, Des êtres les plus chers, sans rien Le cœur meurtri, démuni Sans biens et sans amis.
Serait-il serein celui qui a fait de moi la risée ? Trouverait-il la paix dans l’inconscience Celui qui m’a voué à l’égarement et à l’errance ?
Refrain : Honte à vous, ô Maîtres de Meknès ! Vous croyant hommes vertueux, Ma demeure était sous votre protection. Ma confiance aux hommes, Voilà la raison de ma ruine.
Loin des miens, j’ai encaissé les coups Que mes plaintes infinies prirent l’ordre du fou Je sais pourtant, je sais, Ô êtres de mon sang, Que rien ne m’apaisera pourtant D’être séparé de mes frères et De par ma mère, mon père, ma nation où je suis né. Et la joie que je simulais n’était que tristesse dissimulée. Ma bouche riait alors que les abysses me gagnaient.
De prudence avec mes ennemis, J’enfouissais mes malheurs sous terre Tel un nageur dans la mer, Je lâchais prise pour affronter les abrutis. C’est ainsi que j’ai enduré les aléas de la vie. Mes forces flanchèrent. Mon silence grandit, Je devins muet.
Je ne pouvais me pardonner. Me battre, dans ce monde, tant J’étais l’éphémère que le malheur rongeait Ainsi qui m’aime, me met parmi les êtres bien-nés, Et qui me hait, se réjouit avec les méprisants.
Voici cette histoire telle un poème Que l’on raconte aux bohèmes Composé sur un parchemin, J’use de l’écriture d’une main Étrangère, et sans harmonie Comme une belle citadine de Fès Qui enlace un vulgaire Gnaoui.
Refrain : Honte à vous, ô Maîtres de Meknès ! Vous croyant hommes vertueux, Ma demeure était sous votre protection. Ma confiance aux hommes, Voilà la raison de ma ruine.
Combien furent-ils à souhaiter ce départ, A se réjouir de ma présence sans rempart ; Combien furent-ils à feindre la bienveillance, La compassion à mon sort, Les pleurs sur mes épreuves.
Combien furent-ils à me conseiller, A embellir la perte de mon foyer ; Combien furent-ils à me railler, à m’accabler Le jour où je quittai mes amis, mon nid Pour aussitôt me retrouver sans logis ?
Que d’amis m’entouraient courtisant mes biens ! Nuit et jour, chez moi, ils peuplaient mes liens En ce temps, que de gens relations et amis Où je tenais toujours ma table bien garnie !
Ils ne songeaient qu’à la trahison Et qu’aux profits tels des poissons Lesquels, la tête hors de l’eau, Chassaient les hameçons sous les rôts.
Cette blessure m’a révélé la conduite des hommes ; Quand je fus sans toit, ni argent, ni habit Quand en rencontrant un ami, Il se contentait d’un signe au-dessus de l’épaule Comme s’il ne m’avait jamais adressé la parole !
Refrain : Honte à vous, ô maîtres de Meknès ! Vous croyant hommes vertueux, Ma demeure était sous votre protection. Ma confiance aux hommes, Voilà la raison de ma ruine.
Leurs propos blessent, leurs regards brûlent, Leurs gestes sont porteurs de malédiction ; Malheur à celui qui s’absente ! Ils ne cessent de le calomnier ; Sans prendre de poignards, Au fil de l’éclair, dépècent sa chair. Comme des loups, ils hurlent nuit et jour. Leurs démons opèrent spontanément sans cérémonie.
Cette blessure m’a révélé la conduite des hommes ; Malheur à celui dont la poche s’est vidé ! Mais mieux vaut s’accompagner d’un sou en cuivre Que de chercher la présence de certaines gens.
Refrain : Honte à vous, ô Maîtres de Meknès ! Vous croyant hommes vertueux, Ma demeure était sous votre protection. Ma confiance aux hommes, Voilà la raison de ma ruine.
Où sont mes compagnons, Mes innombrables camarades ? Où sont mes intimes ? Où sont mes amis ?
Je n’ai vu aucun d’eux à l’heure des peines. Ils se voilent la face, Ils se cachent délibérément Sans égard pour mes bienfaits, Sans se souvenir de mes bontés, Comme si j’étais un piètre étranger ; Les uns ne m’ont plus jamais parlé, Les autres ne cessaient de me toiser ; C’est ainsi que des hommes vils Me rappelaient ma situation.
Comment oublier mes épreuves Dans les ruelles de Meknès ? Isolé, mes nuits et mes ennuis Passés dans des caves de minotiers ? Dans les marchés sordides, Les échoppes finirent par me rejeter Ainsi que les chambres, les auberges Et même les nattes.
Que de nuits j’ai veillé le sommeil de mes amis ! Et me voilà assis à la porte des tailleurs ! Ma vue rehausse à leurs réunions, Qu’ils prolongent en m’accablant De reproches et de vilénies. Mieux vaut dormir sans dîner Que de partager un repas contrariant. Plutôt la misère et l’exil Que l’amitié des malveillants.
Refrain : Honte à vous, ô Maîtres de Meknès ! Vous croyant hommes vertueux, Ma demeure était sous votre protection. Ma confiance aux hommes, Voilà la raison de ma ruine.
Où sont mes amis que je croyais respectables, Me protéger tels des capables Si je devais alors les solliciter ? Ils se mirent à me dénier, A m’insulter avec des paroles Plus douloureuses que des piqûres d’aiguilles.
J’ai enseveli mon malheur Dans la mélancolie de mon cœur, Je me suis soumis aux lois du Destin. Ma liberté, ma dignité, mon honneur Ne se trouvent que sous mon toit.
Dieu soit Miséricordieux aux maîtres glorieux, Aux patriarches qui ont transmis Tous les enseignements de l’au-delà. Les moments difficiles révèlent La nature de l’homme ici bas.
L’ami d’hier peut devenir un ennemi certain. Qui sait écouter ces hommes illustres, Son malheur s’effacera Et ses colères s’éteindront. Il en tirera un bien, Des mois et des années durant…
Malheur à qui construit sa muraille sans fondation ! Malheur à qui se mêle au combat sans épée ! Malheur à qui prend la mer sans capitaine ! Malheur à qui escalade les cimes sans cordée !
Refrain : Honte à vous, ô Maîtres de Meknès ! Vous croyant hommes vertueux, Ma demeure était sous votre protection. Ma confiance aux hommes, Voilà la raison de ma ruine.
Me voilà déçu par mes amis, Que d’envieux ont aimé mon malheur ! Merci à Dieu d’avoir su ma part de bien. Lui, Le Généreux a changé ma peine. Il m’a donné dans cette vie, Récompense et gratification, A mes ennemis, a infligé Jugement et châtiment.
Seras-tu en paix, toi que l’épée d’Azrail (Gabriel) attend Le tombeau et le Royaume, Le Jour du Jugement Dernier ? Peux-tu t’élever, toi qui vis dans la médiocrité ? Toi dont l’âme te murmure que tu es le meilleur ? A la moindre atteinte, tu t’effondres Ô fils d’Adam, si riche sois-tu, Tu seras porté dans un cercueil.
En ce monde, tu as été créé de terre ; Tu finiras dans la tombe, homme injuste ! Regarde ce que recouvrent tes habits, Toi qui es plein d’impuretés. Ah, si le vêtement ne dissimulait pas tes erreurs !
Ainsi l’auteur Kadour El Alami, Sage et bon vous dit : Vous, Hommes avisés, craignez Dieu, Sinon vous le regretterez’. J’ai obéi docilement aux enseignements Écouté les maîtres et les cheikhs. Seul, Le Seigneur, Le Tout Puissant Connaît le fond des cœurs. Je suis sage et instruit Grâce aux savants sagaces Je suis considéré, cultivé J’ai appris de mon éminent maître. Ainsi suivant les prescriptions divines J’ai vécu dans la sérénité. J’ai loué et remercié mon Dieu, Dispensateur de toutes les grâces.
1–Un ami ou une amie véritable s’inquiète de la pâleur de ton
visage et les autres se contentent de te voir marcher.
2– La différence entre un ami (e) et un ennemi (e) est que
l’ennemi (e) corps et âme te nie, l’ami (e) à son âme te lie.
.
3– Va vers les autres, la vérité est dans la place qu’ils te donnent là
où ils se croient être maîtres.
4– Un chien vous mord deux fois plus après un bon dressage, tout
dépend de sa charge en haine.
5– Ils vous endoctrinent par la religion, par la drogue ou par le
plaisir, l’essentiel est que vous restiez petits et maniables.
6– La meilleure promesse que l’on puisse faire sans faillir est de
dire inchallah, les êtres humains étant très changeants dépendent de
ce qu’ils ne contrôlent pas.
7– Il n’y a plus d’honnêteté propre depuis qu’on a libéré les
cerveaux sur le net, certains volent dans tous les sens du mot.
8– La langue la plus vivante est celle qui a un peuple qui ne meurt
pas.
Un poète d'une puissance inimaginable. Il est unique en son genre :
« Si un homme me dénigre c’est le meilleur témoignage de ma perfection. Ainsi j’étais même parmi les miens et même dans ma patrie. L’homme supérieur, où qu’il soit, est, partout, solitaire. Ils s’épuisent, ces petits poètes, à vouloir se hisser jusqu’à moi. Comme des singes qui veulent imiter l’homme mais à qui manquent la parole. »
El moutanabi.
La solitude d’un homme / al-Mutanabbi. Choix, traduction de l’arabe et présentation par Jean-Jacques Schmidt. La Différence (Orphée), 1994.
"Je suis le meilleur et je vous méprise : on ne pourra jamais accuser Mutanabbi (915-965, Irak) d’être modeste."
Voici un autre vent soufflant dans ce tournant Invitant mon destin à son dernier sillage Se replient mes usages dans la main du temps Et la nuit me berce jusqu’au dernier voyage.
Viendront d’autres jolis matins entre les branches Quand vient ma fin, l’arbre et l’eau demeurent la vie Vois l’ultime goutte de la mienne qui s’en réjouit Roule sur la feuille que je suis avant de tomber Luisante Sous l’œil rond du soleil et ses reflets.
Certains diront c’était une poussière du néant Bien d’autres en riront d’un rire fou éclatant. Dans ma robe chancelante dans ses lambeaux Seul toi me verras un louis d’or sur le tombeau, Me verras reine sereine au fil de mes mots.
Vois ce que Je lègue dans le fond de ma valise, Un tendre regard dans le cœur de chacun se hisse Un amour universel pour nourrir la ronde Et en couvrir les enfants perdus dans le monde Hafida Olivès