samedi 26 octobre 2024

Tu seras libre ô liberté

 

Tu seras libre ô liberté

Tu seras une fleur aux pétales blancs de jasmin ou de rose, une senteur embaumant les demeures, une douce brise caressant les âmes solitaires en pleurs.

 

Tu seras un éclat de lumière pour ceux noyés dans l’abîme, un rayon réveillant les matins pour les rendre heureux sur terre.

 

Tu seras la joie qui ôte l’ennui dans les cages d’or des oiseaux aux ailes soyeuses ne sachant plus s’envoler ni battre l’air.

 

Tu seras la clé des portes scellées, un déroulé de blés sur les terres damnées, un ciel ouvert pour tout être longtemps cloîtré.

 

tu seras l’espoir dans ces pays perdus, une force aux bras faiblis, figés dans le temps et restés sans pouvoir.

 

Tu seras le courage, celui qui te murmure de te relever après chaque chute, celui qui te donnera l’envie de recommencer, te reconstruire et continuer sans haine et sans rage.

 

Tu seras le droit de vivre et d’être, tu seras belle et libre ô liberté, tu seras une étoile scintillante dans le ciel du pauvre démuni, dans la nuit d’un enfant qui pleure, ô larme cachée au fond des cœurs.

 

Fialyne

Hafida Olivès

Quand danse l'abeille

 

Quand danse L’abeille

Ne croyez surtout pas qu’elle se perd

Quand elle tourne en rond dans les airs

Non, c’est d’une découverte qu’il s’agit

Du pollen qu’elle avise ses amies .

 

Elle adopte les temps de la cadence

En ronds et en huit, frétille et danse

Mais quelle fréquence a notre abeille

Pour qu’ainsi accourent ses pareilles ?

 

La nature a des secrets qu’elle sait

Pour les uns , les autres un bienfait

Le miel étant un remède qui nourrit

Pour Terre fleurie sommons la vie.

 

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32

samedi 19 octobre 2024

Comme un écho du temps

Comme un écho du temps


Balles et chaînes de fer ficellent les destins

Il y a longtemps qu’ils traînent leurs pieds,

Dans les sables s’inquiètent du chemin

Et la vie pleure encore sous le palmier.

 

Ils sont là ces corps en tenue de glace

Et tant d’audace, sur cette photo jaunie,

Lourdement armés et l’air coriace

Par devant le gris une enfant a surgi.

 

Où cours-tu petite fille apeurée ?

Robe de sang, peur bleue et misère

Freinent ta vie aux vils freins du temps

On ne vit pas dans les camps ciblées.

 

Réduite en pierre, elle n’a plus de cœur

Mais qui es-tu toi qui t’octroies des droits,

De tes mille bras tu dresses le malheur,

Quand le sable te file entre les doigts ?

 

Tâche minime au sein de l’univers

L’enfant ressent l’effroi des êtres blasés

Dehors, tempêtes et orages sur la mer

Des corps poussent, ils seront bientôt nés !

 

D’autres jaillissent du ventre des troupes

Une parodie, comme un écho du temps

Les dents aiguisées invisibles à la loupe,

Rien n’excuse le malheur des enfants.

 

 

Fialyne

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 22 octobre 2016 à 9h44 

Le poète et le docteur

 

Le poète et le docteur

Docteur, je tousse, je suis souffrante !

Ah, que j’examine le fond ce qui vous hante,

Vous serai-je alors habilité d’une ordonnance ?

Je vois bien dans le cœur une affection

Émanant du refus infligé à la raison

L’esprit étant fébrile, de haute température

Trace sur votre âme bien des ratures.

Est-ce grave docteur, j’ai une inquiétude ?

Je me sens mal bien perdue dans ma vie

Au fond de ma voix les mots se coincent

Nauséeux, ils me piquent et me pincent

J’ai mal. Qu’on me soulage et que ça cesse !

Alors, je vous prescris l’infusion de l’oubli

À prendre en plusieurs fois sans préavis

Sortez de votre rêve et allez vers la vraie vie

Car vous souffrez d’une angine aiguë de poésie.

***

La santé du poète repose sur les mots

Quand insensés, engendrent des maux.

Fialyne Hafida Olivès

samedi 12 octobre 2024

Pleure, petite, texte écrit en 2008







Pleure, petite
 Qu'as-tu petite fille à bouder dans ton coin ? 
 Tu sais que je remuerai le monde pour te rendre le sourire, 
 Te voir courir…
 Jouer et battre des ailes.
 T'envoler, te rendre heureuse…
 Me rendre heureuse…
 Regarde-moi, mais regarde
 Tu as fait de moi une femme triste. 
 Je suis la mélancolie…
 Couronnée par le temps …
 Ce temps qui savait que jamais il ne reviendra
 Me figeant là depuis tes six ans… 
 Parti au ciel sans te prévenir 
Tu m'as…
 Tu m as empêchée de grandir, 
 De vivre
 Mon moi est figé. 
  Entravant la femme que je devrais être. 
 Petite, n'es tu pas moi et ne suis-je pas toi?
 Regarde-moi, ta tristesse me déchire, me lacère,
 me découd, elle me défait de l'essentiel 
Et je ne peux plus vivre.
 Envie de rien. 
Je reste collée à ton humeur
 Cherchant mille et un moyens de te satisfaire… 
 Petite, contre le destin on n' y peut rien.
 C'est écrit, c'est écrit… 
 Mais qui peut écrire une telle souffrance?
 Que se brisent toutes les plumes et les crayons
 Qui tracent d'horribles sillons dans la vie 
 Pour creuser de tels cratères dans les cœurs,
 Dans ton cœur
 Le mien…
 Tous ces regards que je saisis par-ci et par là, 
 Bien gentils hélas n'ont pu remplir son manque, 
  Infernal vide ! Et, nous restons, toi submergée de colère
 Et moi sirotant des verres d'absence 
Puis en patience, je balance, balance..
 Pour que le temps passe,
Que les choses changent
 Mais le temps ne passe pas. 
Combien ai-je imploré Dieu,
 Tâtant dans le gris de l'hiver,
Un signe pour revoir un bout de ton père. 
 Il avait sur le visage cette grisaille brumeuse,
 D'un jour différent des autres, 
 Un jour où plusieurs mains le cercueil soulevé, 
Des pieds avançaient si vite, si vite
 Sans te laisser le temps de comprendre… 
 Déjà il était à jamais plus là… 
 Ce gris pourtant, couleur de tristesse
 Reste celui de ses tempes sous tes caresses 
 Avec tes yeux d'enfant
 Posant ta main dans la sienne.
 Mais il n'est plus là ! 
 Ne me regarde pas ainsi Petite avec tes yeux hagards, 
 Ne me regarde pas….
 Seigneur,
 Que ce regard est triste!
 Colère… 
 Mais pleure, 
 Oui pleure une fois pour toute, pleure !
 Hurle à la terre cette peine qui te ronge,
 Te chipote, grignote le meilleur de toi chaque jour, pleure…
 Pleure, Petite 
 Sors ce sanglot coincé au fond de ta gorge, 
Pleure et libère-moi.
 Ne ressens-tu pas ma souffrance? 
 Ne boude pas, pleure 
 Pleure petite fille l'abandon 
 Le non retour
 L'absence 
 Il ne reviendra pas, 
 Jamais
 Alors vas-y 
 Pleure…
 Tes larmes ne seront pas une ternissure…
 Pleure pour mon apaisement 
 Mon soulagement. 
 Sors ce sanglot qui t'étouffe,
 Qui t'asphyxie, t'étrangle et te détruit. 
 Pleure
 Nul besoin de courage 
 Pleure 
 Libère-moi.
 Laisse-moi grandir. 
 S'il te plaît, petite, pleure…
 Et sors de moi,
 Petite

 Fialyne Hafida Olivès

Ce texte a été écrit en 2008 et publié sur Inlibro Véritas et Atramenta





Seule l'affection sincère efface l'absence d'un père ou d'une mère.

 




 

Bejaia


 

Prudence

Prudence

Qui a un toit de verre ne lance pas des pierres chez son voisin

La pluie tombe toujours plus fort sur un toit percé,

Et un mensonge est un saut du haut du toit !

 

Mieux vaut un « tiens » que deux tu l’auras

Et la main qui donne est meilleure que celle qui reçoit

Tout bon travail mérite bon gain.

 

Ne prends une promesse en monnaie comptant

Ni ne quitte le certain pour l’incertain,

Car en toute chose, il faut considérer la fin.

 

Avoir deux cordes à son arc est de mise

Quoique certaines précautions nuisent

Et se retournent vers les mains qui tirent.

 

N’oublie pas qu’un homme averti en vaut deux :

Des brebis au loup, ne pas donner

Le loup les mange, chacune comptée !

 

Plutôt la queue du lion que la tête du renard

Auquel il ne faut jamais se confesser,

Deux précautions ne sont pas à négliger.

 

Folle est la brebis qui au loup se confesse

Car de dos toute vue perçante cesse,

Prudence est mère de sûreté.

 

Il ne faut pas aller plus vite que le violon

Et ne pas confondre vitesse et précipitation,

Sachant bien que qui va à la chasse perd sa place.

 

Que de conseils laissés par les nôtres

Alors écoutons-les tout en enlaçant d’autres,

Puis avant d’agir tout bien mesurer.

 

Hafida Olivès

 

Date de publication sur Atramenta : 7 février 2017 à 10h11 

jeudi 12 septembre 2024

La dispute des lettres de l'alphabet ( texte revisité)


La dispute  des lettres de l'alphabet

Les Consonnes et les voyelles sur un trône posées

Se mirent étrangement à se vanter prônant leurs rôles :

Sans nous disaient-elles, dans un air assurément drôle

le monde ne serait Invention, art et technologie

Par notre combinaison et notre grâce, que d’avancée !

Tiens donc répliqua la phrase que vous êtes vantardes

Mais sans moi vous ne seriez que lettres hagardes,

Les mots en moi bien agencés, expriment bien des idées.

 

Que dites-vous s’écrient les Voyelles écrites et parlées

Parées d’accents graves, aigus et bien circonflexes

Devant leur maître Alphabet, le laissant perplexe ;

Ne sommes-nous pas des signes, des lettres de douceur

Des sentinelles du son qui protègent l’ouïe sans cesse

Quand les consonnes traversent l’oreille, l'agressent,

Afin que l’esprit avide de calme ne hurle ô bruit, ô douleur

Aux nerfs qui se tordent et à la voix qui s’enroue

Qui n’enchante point, d'une folie dévoilant les dessous ?

 

Non mais s’indignent les consonnes ; pour l’homme

Une force sûre qui impose qui nous sommes

Ainsi une seule lettre, à qui veut mal ou croit ou prétend,

Tel un coup de fouet, redresse celui qui n’entend !

Voyons dit Alphabet, cessez pour rien vous disputer

Consonnes et voyelles ensemble êtes importantes

Unies, vous formez le langage, l’aubaine communicante

Vous êtes telles des notes musicales, élaborées et aimées

Car par votre grâce l’homme exprime ses idées !

 

C’est lui qui vous a inventées pour vous utiliser

Ainsi les silences rompus, qui ne peut parler, écrit !

Fialyne

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 13 mars 2017 à 12h26

Publié sur ILV en 2013


jeudi 18 juillet 2024

Des dictons de l’Algérie profonde

 

Des dictons de l’Algérie profonde

Auteur : Fialyne Hafida Olivès

Catégorie : Citations



Les dictons populaires sont un patrimoine indéfectible d'Algérie qui se transmet de père en fils et de mère en fille. Ainsi j’ai appris avec ma mère un très grand nombre que je transmets traduits en français pour ceux qui veulent découvrir et apprendre la culture algérienne. 

Un seul dicton vaut une thérapie. Les utiliser est une manière subtile de polir certaines peaux. Et qui ne sait pas les utiliser a perdu un peu de son âme. Je reste fière d’être la première à avoir pensé à publier ces dictons en français, ce fut il y a au moins 19 ans. 

Mon dicton préféré :

la Sagesse est repos.

Et vous lequel préférez-vous ?


Les dictons de l’Algérie profonde


1- Une réplique immédiate est parfois un remède ( El klam fi waqto adwa )

2- Il y a ceux qui ont la réplique sur les lèvres, d’autres l’ont en se

creusant un peu la tête et d’autres vont la chercher chez la mère 

.( kayine elli laklame fi famo, wa elli fi kemmo wa elli ey djibo mine 3and ammo)

3- une mouche ne pénètre jamais une bouche fermée. 

(El fom el mazmoum ma tadakhlo dabana )

 

4- Ce qu’il y a dans la tête du chameau n’est pas dans celle de son guide. (elli fi rass el djml mahi  fi rass sayego)

5- Celui qui m’échange pour une fève, je l’échange pour sa peau. ( elli badlek bel foul, badlo baqchourou )

 

6- Celui qui a vécu son temps ne peut convoiter celui des autres. (elli 3ach waqto ma yattma fi waqt ghiro )

7- Porte ce qui te sied, fréquente ceux de ton âge et n’épouse que celle ou celui qui respecte ton entourage.

*Porte ce qui t’habille, fréquente tes amis mais n’épouse que celle ou celui qui respecte ta famille. (elbass qadek, khalett nadek, ou khoudh elli ta3ref quimette babak ou djadek )

 

 8 -Mieux vaut épouser la folle fille de la sagesse que la sage fille de la folie. ( khoud el mahboula bent el 3aqla wala el 3aqla bent el mahboula)

 

 9- Celui qui ne peut endurer les ennuis de la vie, ne peut se rassasier de ses fruits ( elli ma eydjouwaze amrar ha ma yachba3 atmar ha.)

 10 -Celui qui fait seul ses divisions, se trouve bien des restes.( elli yahseb wahdo ey chittlo)

 11- Celui qui s’inflige une gifle ne peut pleurer et s’il pleure qu’il baisse la voix.( elli derbatou yeddou ma yabki )

12-   Achète le voisin avant d’acheter la maison.( achri eldjar qbel mine eddar)

 

13 Si ton voisin ne te plaît pas, déplace ton entrée. ( elli ma3adjbou djaro, ey hawel bab darou )

14-   La porte qui te donne du courant d’air, ferme-la. ( el bab elli ey djik minha errih seddou wastarih ( dicton égyptien))

15-  L’œil ne voit, l’oreille n’entend.( El 3ain ma tchouf wel wadn ma tasma3)

 

 16-  Celui qui ne te connaît, te détruit.( elli ma ya3arfek ey khassrek )

 17-  Les bons marchés se font toujours tôt le matin. ( Essouk asbah)

 18-  Ce qui ne t’appartient pas, te fatigue seulement. ( elli ma hou lik ghir ey 3ayik )

 

-19 Celui qui ne se suffit de sa tombe, monte chanter dessus. ( elli ma akfah qabro, yattla3 yaddene foqo )

 

-20 Il a passé une nuit avec les poules, le voilà qui se réveille coquetant. ( batte lila am3a el djadj, asbah ey qaqi )

21- J’ai un caillou dans la chaussure.(Avoir un problème) ( 3andi hadjra fi essabatt)

 

22- Il m'a agressé, se mit à pleurer puis m'a devancé se

plaindre … ( adrabni wabka, wa asbaqni wachtka)

24- jamais l'oeil ne peut grimper au-dessus du sourcil. ( el 3ain ma tattla3 foq el hadjeb )

25- Vis avec un peuple 40 jours, tu leur ressembleras. (3ich 40 youm am3a qom tasbah abhalhom )

26- La beauté physique n’est pas suffisante pour construire un foyer. (azzine ma  yabni eddar)

27- Il n’y a pas celle qui a épousé son père ou son frère.( makach elli akhdette bouha wila khoha )

 

 28- Qu’il soit intelligent plutôt que diplômé. ( Attihouli fahem, lahla aqraa)

29- Celui qui rapporte, colporte. ( elli yaddi ey djib )

30 -Moi je vous dis Maître, à vous de rester à votre bonne place. ( anna anqolek sidi wenta a3ref maderbek )

31- (L’entente) : La couleur vient de la qualité du henné ainsi que celle des mains. (chwya mine el henna wa chwya mine arttabet el yaddanine)

32- ll  vole avec le voleur et pleure avec la victime. ( yasreq am3a sareq ou yabki am3a moul eddar )

 

33- Quand une conversation est entre deux personnes, la troisième n’a

pas d’oreilles. ( el hadra bine athnine wa thaleth ma 3ando wadnine )

34- Il est doux comme un morceau de sucre. ( ahlo ki assouker )

35- On dit aussi du gentil qu’il a un cœur blanc comme le lait. ( qalbo abyad ki lahlib )

36- On dit : celui qui sait parler a des mots doux comme le miel. ( aklamo ahlo ki assouker)

37- Mange dans la main d’un généreux affamé  que dans celle d’un

avare rassasié. ( koulha mine yad acheb3ane illa dja3 ou matakoulhach mine yad el dji3ane illa achba3)

 

39- La sagesse est repos.  ( la3qel fih raha )

40- Si un homme te menace dors tranquille, mais si c’est une femme qui le fait alors reste éveillé. (illa ahlef fik  radjel, arqod amhani, illa halfet fik amra bett qa3ed)

40 -Va en paix, ni peur ni regret ( roh la khouf wala anedama)

 

 41- L'amitié du frère dure, celle d'un e ami e dépend de ton attitude. ( kkouk, khouk, illa ey gharek sahbek )

 

-42 L'aide d'une maman est toujours convoité même si elle se tient sur une canne. ( el yemmat mattmou3a hatta willa kanet a3la 3akkez ( 3akkaza) 

 

* illa =ida= Si ( les algérois disent illa pour exprimer la condition avec si 

 

- 43 Du sans gêne on dit :Ambarek, rentre avec ton âne (Adkhal ya Ambarek bi ahmarek

 

- 44 Qui ne l'a payé e de son portefeuille ou porte-monnaie ne connaît sa valeur ( elly ma djab ha mine asrima ma ya3rafel ha el qima) 

 

-45   La qualité a son prix, à prix bas, qualité réduite.  ( elli 3adjbo rakhsso, khalla nesso) 

 



Œuvre publiée en 2007 sur le site Inlibro Véritas sous le pseudo Fialyne

Puis Fialyne Olivès et Fialyne Hafida Olivès.


Remerciements : Merci à tous ceux qui ont apprécié et utilisé l'un de ces dictons, tel présenté en français.


vendredi 8 décembre 2023

On ne cueille pas les étoiles

 Le ciel où resplendit cette étoile

Soudainement s’est embrumé
Sur elle a étendu son voile
Couvrant de nuages toutes ses clartés.

Il paraît, quelques yeux par cette terre
Un peu trop la regardent,
Éblouis par l’or de sa poussière
À sa traîne, se hasardent.

Ils veulent prendre de ses lueurs,
De sa brillance et sa richesse,
Ses reflets et ses couleurs
Même la poésie et sa noblesse.

Mais on ne cueille pas les étoiles
Comme au jardin on cueille les fleurs.
Allons, laissez au ciel sa toile
Que le silence garde son humeur !

On ne cueille pas les étoiles
Allons laissez-les donc filer.

Hafida Olivès

Ou Fialyne Hafida Olivès

 Publié initialement sur Atramenta Le 6 décembre 2014 à 22h34

Les mots qui tiennent par la main

 Ô combien la douleur rassemble,

Combien la solitude unit,
Les plus farouches en amis,
Tisse des liens,
Lie l’homme à son chien,
L’homme à son chat !

Ainsi le verbe aimer naît,
Sentiment, peut-être, vrai
Plus fort qu’on ne croit
Qui ne ment pas
Telle une promesse au cœur,
Met tout son être
En gage, tout donner
Entier se livrer,
comblant un cœur déserté
Qui, l’absence pleurant
Coule sur les joues de l’autre.
L’autre qu’on gagne de partage
Qu’on enchaîne d’attaches,
L’autre, qui enlace l’âme sans frôler,
L’autre au sourire de patience
Qui devient l’essence,
Pose la lumière sur un cœur
Qui se croyait mourir
Se relève de ses reflets
Qui viennent à le guérir !

Ainsi rayonne la vie,
Ainsi naissent les étoiles
Ravivant des tristes cieux
Et l’on est ravi.
Ainsi rayonne la vie,

Et s’ensuivent les mots
Sur les nuages s’étendent
Heureux d’être si beaux,
Se confondent si bien
Qu’ils s’en perlent saphirs,
Pour se voir jaillir
Du plus profond des cœurs,
Peignant les hivers en couleur.
On les appelle confiance,
Au rythme de l’espoir
Plus doux que la soie,
Des mots, juste pour toi ou moi.
Il faut croire pourtant,
Qu’il ne faut pas grand-chose
Pour que les mots s’effritent,
Les mots s’effacent
Qu’il ne faut pas grand-chose
Pour qu’un cœur se brise.
Quand la confiance se perd,
Plus rien ne sert
Tout s’effondre et tombe
Il suffit pourtant d’un rien
Pour tout refleurir
Qu’un mot qui te tienne par la main.

Hafida Olivès

Ou Fialyne Hafida Olivès

Le 6 décembre 2014 à 22h34

Terre et paix

 Comme une mer qui respire l’oubli emportant dans ses vagues les

tracas, m’enrobe une plénitude de paix.

Là où la nature suit son cours, là où l’astre de lumière descend

chaque soir embrasser sa mer puis emporte ses rayons ailleurs,

laissant des étincelles suspendues sur son voile sombre, là où l’astre

de nuit, fille de toute beauté souvent s’en mêle éclatante de clarté.

L’amertume n’est jamais éternelle. En dessous remontent les

larmes en gouttes d’or.

Un trésor qui surgit du fond de mon corps de pierre qui se brise à

la douceur, l’instant qui change le sort après un tort.

Là où naissent les mots qui pansent, les mots du silence, les mots

sans maux, les mots qui jamais ne blessent. Là où naissent les

poèmes, là où souvent je me surprends enterrant mes drames, là où

sans graines poussent mes fleurs s’étendant sur chaque parcelle d’un

moi calme et serein.

Là, sur cette terre qui rassemble, au-delà de tous les vacarmes, une

terre d’une paisible beauté tapie entre mon corps et mon âme, si près

et si loin.

Fialyne Hafida Olivès

ou

Hafida Olivès

Le 6 décembre 2014 à 22h34 sur

  : http://www.atramenta.net

mardi 30 mai 2023

El Meknassia




 C’est un texte et une adaptation de la poésie maghrébine, écrit par Kaddour El Allami(1742-1840)


Mais où vont donc les valeurs,
Où meurent-elles ?

Quand le ciel unit les êtres d’amitié,
Dans l’absence, l’un devient l’autre,
L’élève si haut et si bien,
Ne permettant son rejet des groupes ;
Preuve d’amitié étant telle,
Qu’elle ne laisse place aux doutes
Se soulevant contre qui ose le rabaisser !

Mon cœur ne se chagrinerait pas
Si on ne se jubilait pas de ma défaite !
Aurais-je le courage de m’en aller
Ô mon Dieu, sans me sentir tristement peiné ?
Exilé de mon pays, pourrais-je encore
Le fouler avec les hommes ?

C’est à Haouz Bouteiba que j’ai connu la richesse,
Là où les êtres à l’âme pure avaient de la noblesse
Là où en confiance, j’ai tout donné,
Mais à ce désistement, j’ai des regrets
Et mon cœur en est si affligé.

Me voici loin de mes proches,
De mes amis, des miens,
Des êtres les plus chers, sans rien
Le cœur meurtri, démuni
Sans biens et sans amis.

Serait-il serein celui qui a fait de moi la risée ?
Trouverait-il la paix dans l’inconscience
Celui qui m’a voué à l’égarement et à l’errance ?

Refrain :
Honte à vous, ô Maîtres de Meknès !
Vous croyant hommes vertueux,
Ma demeure était sous votre protection.
Ma confiance aux hommes,
Voilà la raison de ma ruine.


Loin des miens, j’ai encaissé les coups
Que mes plaintes infinies prirent l’ordre du fou
Je sais pourtant, je sais, Ô êtres de mon sang,
Que rien ne m’apaisera pourtant
D’être séparé de mes frères et
De par ma mère, mon père, ma nation où je suis né.
Et la joie que je simulais n’était que tristesse dissimulée.
Ma bouche riait alors que les abysses me gagnaient.

De prudence avec mes ennemis,
J’enfouissais mes malheurs sous terre
Tel un nageur dans la mer,
Je lâchais prise pour affronter les abrutis.
C’est ainsi que j’ai enduré les aléas de la vie.
Mes forces flanchèrent. Mon silence grandit,
Je devins muet.

Je ne pouvais me pardonner.
Me battre, dans ce monde, tant
J’étais l’éphémère que le malheur rongeait
Ainsi qui m’aime, me met parmi les êtres bien-nés,
Et qui me hait, se réjouit avec les méprisants.

Voici cette histoire telle un poème
Que l’on raconte aux bohèmes
Composé sur un parchemin,
J’use de l’écriture d’une main
Étrangère, et sans harmonie
Comme une belle citadine de Fès
Qui enlace un vulgaire Gnaoui.

Refrain :
Honte à vous, ô Maîtres de Meknès !
Vous croyant hommes vertueux,
Ma demeure était sous votre protection.
Ma confiance aux hommes,
Voilà la raison de ma ruine.

Combien furent-ils à souhaiter ce départ,
A se réjouir de ma présence sans rempart ;
Combien furent-ils à feindre la bienveillance,
La compassion à mon sort,
Les pleurs sur mes épreuves.

Combien furent-ils à me conseiller,
A embellir la perte de mon foyer ;
Combien furent-ils à me railler, à m’accabler
Le jour où je quittai mes amis, mon nid
Pour aussitôt me retrouver sans logis ?

Que d’amis m’entouraient courtisant mes biens !
Nuit et jour, chez moi, ils peuplaient mes liens
En ce temps, que de gens relations et amis
Où je tenais toujours ma table bien garnie !

Ils ne songeaient qu’à la trahison
Et qu’aux profits tels des poissons
Lesquels, la tête hors de l’eau,
Chassaient les hameçons sous les rôts.

Cette blessure m’a révélé la conduite des hommes ;
Quand je fus sans toit, ni argent, ni habit
Quand en rencontrant un ami,
Il se contentait d’un signe au-dessus de l’épaule
Comme s’il ne m’avait jamais adressé la parole !

Refrain :
Honte à vous, ô maîtres de Meknès !
Vous croyant hommes vertueux,
Ma demeure était sous votre protection.
Ma confiance aux hommes,
Voilà la raison de ma ruine.

Leurs propos blessent, leurs regards brûlent,
Leurs gestes sont porteurs de malédiction ;
Malheur à celui qui s’absente !
Ils ne cessent de le calomnier ;
Sans prendre de poignards,
Au fil de l’éclair, dépècent sa chair.
Comme des loups, ils hurlent nuit et jour.
Leurs démons opèrent spontanément sans cérémonie.

Cette blessure m’a révélé la conduite des hommes ;
Malheur à celui dont la poche s’est vidé !
Mais mieux vaut s’accompagner d’un sou en cuivre
Que de chercher la présence de certaines gens.

Refrain :
Honte à vous, ô Maîtres de Meknès !
Vous croyant hommes vertueux,
Ma demeure était sous votre protection.
Ma confiance aux hommes,
Voilà la raison de ma ruine.

Où sont mes compagnons,
Mes innombrables camarades ?
Où sont mes intimes ?
Où sont mes amis ?

Je n’ai vu aucun d’eux à l’heure des peines.
Ils se voilent la face,
Ils se cachent délibérément
Sans égard pour mes bienfaits,
Sans se souvenir de mes bontés,
Comme si j’étais un piètre étranger ;
Les uns ne m’ont plus jamais parlé,
Les autres ne cessaient de me toiser ;
C’est ainsi que des hommes vils
Me rappelaient ma situation.

Comment oublier mes épreuves
Dans les ruelles de Meknès ?
Isolé, mes nuits et mes ennuis
Passés dans des caves de minotiers ?
Dans les marchés sordides,
Les échoppes finirent par me rejeter
Ainsi que les chambres, les auberges
Et même les nattes.

Que de nuits j’ai veillé le sommeil de mes amis !
Et me voilà assis à la porte des tailleurs !
Ma vue rehausse à leurs réunions,
Qu’ils prolongent en m’accablant
De reproches et de vilénies.
Mieux vaut dormir sans dîner
Que de partager un repas contrariant.
Plutôt la misère et l’exil
Que l’amitié des malveillants.

Refrain :
Honte à vous, ô Maîtres de Meknès !
Vous croyant hommes vertueux,
Ma demeure était sous votre protection.
Ma confiance aux hommes,
Voilà la raison de ma ruine.

Où sont mes amis que je croyais respectables,
Me protéger tels des capables
Si je devais alors les solliciter ?
Ils se mirent à me dénier,
A m’insulter avec des paroles
Plus douloureuses que des piqûres d’aiguilles.

J’ai enseveli mon malheur
Dans la mélancolie de mon cœur,
Je me suis soumis aux lois du Destin.
Ma liberté, ma dignité, mon honneur
Ne se trouvent que sous mon toit.

Dieu soit Miséricordieux aux maîtres glorieux,
Aux patriarches qui ont transmis
Tous les enseignements de l’au-delà.
Les moments difficiles révèlent
La nature de l’homme ici bas.

L’ami d’hier peut devenir un ennemi certain.
Qui sait écouter ces hommes illustres,
Son malheur s’effacera
Et ses colères s’éteindront.
Il en tirera un bien,
Des mois et des années durant…

Malheur à qui construit sa muraille sans fondation !
Malheur à qui se mêle au combat sans épée !
Malheur à qui prend la mer sans capitaine !
Malheur à qui escalade les cimes sans cordée !

Refrain :
Honte à vous, ô Maîtres de Meknès !
Vous croyant hommes vertueux,
Ma demeure était sous votre protection.
Ma confiance aux hommes,
Voilà la raison de ma ruine.

Me voilà déçu par mes amis,
Que d’envieux ont aimé mon malheur !
Merci à Dieu d’avoir su ma part de bien.
Lui, Le Généreux a changé ma peine.
Il m’a donné dans cette vie,
Récompense et gratification,
A mes ennemis, a infligé
Jugement et châtiment.

Seras-tu en paix, toi que l’épée d’Azrail (Gabriel) attend
Le tombeau et le Royaume,
Le Jour du Jugement Dernier ?
Peux-tu t’élever, toi qui vis dans la médiocrité ?
Toi dont l’âme te murmure que tu es le meilleur ?
A la moindre atteinte, tu t’effondres
Ô fils d’Adam, si riche sois-tu,
Tu seras porté dans un cercueil.

En ce monde, tu as été créé de terre ;
Tu finiras dans la tombe, homme injuste !
Regarde ce que recouvrent tes habits,
Toi qui es plein d’impuretés.
Ah, si le vêtement ne dissimulait pas tes erreurs !


Ainsi l’auteur Kadour El Alami,
Sage et bon vous dit :
Vous, Hommes avisés, craignez Dieu,
Sinon vous le regretterez’.
J’ai obéi docilement aux enseignements
Écouté les maîtres et les cheikhs.
Seul, Le Seigneur, Le Tout Puissant
Connaît le fond des cœurs.
Je suis sage et instruit
Grâce aux savants sagaces
Je suis considéré, cultivé
J’ai appris de mon éminent maître.
Ainsi suivant les prescriptions divines
J’ai vécu dans la sérénité.
J’ai loué et remercié mon Dieu,
Dispensateur de toutes les grâces.

Texte adapté par Fialyne Hafida Olivès

Ou

 Hafida Olivès 



https://youtu.be/tWrxCJWCYf8

https://www.atramenta.net/lire/des-chansons-mythes-du-monde-mises-en-poemes/60189

Chapitre 2.


Meditations sur l'exil dans le texte Je fais comme fait le nageur dans la mer de Sadek Aissat et son rapport avec le poeme El Meknassia.



Citation metadata

Date: Annual 2021
Publisher: Universidad Complutense de Madrid
Document Type: Article





Length: 5,644 words
Au contour d'une pensée



Au contour d’une pensée de 01 à 10
 1–Un ami ou une amie véritable s’inquiète de la pâleur de ton visage et les autres se contentent de te voir marcher.


 2– La différence entre un ami (e) et un ennemi (e) est que l’ennemi (e) corps et âme te nie, l’ami (e) à son âme te lie.


. 3– Va vers les autres, la vérité est dans la place qu’ils te donnent là où ils se croient être maîtres. 

4– Un chien vous mord deux fois plus après un bon dressage, tout dépend de sa charge en haine.

 5– Ils vous endoctrinent par la religion, par la drogue ou par le plaisir, l’essentiel est que vous restiez petits et maniables.

 6– La meilleure promesse que l’on puisse faire sans faillir est de dire inchallah, les êtres humains étant très changeants dépendent de ce qu’ils ne contrôlent pas. 

7– Il n’y a plus d’honnêteté propre depuis qu’on a libéré les cerveaux sur le net, certains volent dans tous les sens du mot.

 8– La langue la plus vivante est celle qui a un peuple qui ne meurt pas. 

jeudi 5 avril 2018

El Mutanabi

Un poète d'une puissance inimaginable. Il est unique en son genre :


« Si un homme me dénigre c’est le meilleur témoignage de ma perfection.  Ainsi j’étais même parmi les miens et même dans ma patrie. L’homme supérieur, où qu’il soit, est, partout, solitaire.  Ils s’épuisent, ces petits poètes, à vouloir se hisser jusqu’à moi. Comme des singes qui veulent imiter l’homme mais à qui manquent la parole. »

El moutanabi.
La solitude d’un homme / al-Mutanabbi. Choix, traduction de l’arabe et présentation par Jean-Jacques Schmidt. La Différence (Orphée), 1994.

"Je suis le meilleur et je vous méprise : on ne pourra jamais accuser Mutanabbi (915-965, Irak) d’être modeste."


https://projetorphee.wordpress.com/2014/01/13/la-solitude-dun-homme-al-mutanabbi/

 Les vents soufflent là où les navires s'y attendent le moins.

Pour les enfants perdus dans le monde


Voici un autre vent soufflant dans ce tournant
Invitant mon destin à son dernier sillage
Se replient mes usages dans la main du temps
Et la nuit me berce jusqu’au dernier voyage.
Viendront d’autres jolis matins entre les branches
Quand vient ma fin, l’arbre et l’eau demeurent la vie
Vois l’ultime goutte de la mienne qui s’en réjouit
Roule sur la feuille que je suis avant de tomber
Luisante Sous l’œil rond du soleil et ses reflets.
 Certains diront c’était une poussière du néant
Bien d’autres en riront d’un rire fou éclatant.
Dans ma robe chancelante dans ses lambeaux
Seul toi me verras un louis d’or sur le tombeau,
Me verras reine sereine au fil de mes mots.
 Vois ce que Je lègue dans le fond de ma valise,
Un tendre regard dans le cœur de chacun se hisse
Un amour universel pour nourrir la ronde
Et en couvrir les enfants perdus dans le monde
Hafida Olivès

mercredi 6 février 2013

D'ailleurs

 Seule, étendue sur le divan de l’oubli,

L’esprit gris promenant à son gré son errance
Sous le regard muet de toute indifférence,
Tandis que le temps secret passe en emportant
Dans ses mille bras retors son sort sanglotant.

Ses pleurs nus se jettent à la mer en ruisseau,
Peu importe ; les larmes ne sont que des eaux,
Qu’importe ; quand la colère monte très haut
Elle suivra son cours pour s’évanouir en peine
Sur la même rive vraie, puis s’éteindre vaine.

Elle feuillette les jours au souffle de ses nuits.
Entre ses paupières brille l’unique vœu :
Rechercher ses racines et trouver ses aïeux !
Arroser de source sûre sa graine d’âme,
Pour que repousse alors fort son arbre de vie,
Et reviennent ses rêves fous et ses envies.

Ses yeux pers admirent la lune qui se pare
Étendant sa crinière, fière d’être belle ;
La clarté dans sa douceur anime le ciel
Réveillant les amours éteintes qui étincellent
Dans la nuit du silence, telles des perles rares.

Ainsi se pâme l’étoile de nuit rassurante
Quand, pleine et mûre elle affirme son existence ;
Lointaine, elle pleure de ne vivre qu’à demi
Puisque son moi est amputé d’une partie
Perdue ailleurs dans le brouillard dru de l’absence.

Elle voudrait offrir à ses yeux lourds le sommeil,
S’habiller vertement du feuillage de l’ancêtre,
Recousant ses tiges des deux demis puis être ;
Soigner sa blessure vive et enfin en guérir,
Vivre enfin son moi plein avant que de mourir.

Hafida Olivès (Écrit en 2008)

Publié Le 6 décembre 2014 à 22h34 sur Atramenta

Le café et le thé













En hommage à la poésie populaire maghrébine,

voici un poème inspiré d’une vieille chanson
algérienne écrite par le poète
El Madani Torkmani (1815-1885)


El qahwa wa lattey ou Le café et le thé






Le thé et le café se querellent la première place

Las, s'en vont se plaindre chez un juge sage

Respectable pour sa loyauté qui demande d'exposer :

Qui de nous deux est aimé,  préféré,  meilleur ?

Se plaignent amèrement irritées  les deux liqueurs,

Moi, le thé, boisson douce couleur d'or, j'apporte plaisir

Aux distingués, aux riches et nobles de toutes les contrées.

Avec mon arôme enivrant et particulier, je rends la santé

Où l'absinthe, la menthe verte et le gingembre fusionnent ;

Siroté par les rois au milieu des prés et les fleurs d'oranger,

Et par dessus les jasmins à l'ombre des terrasses des palais.

Toi Café, couleur noire tu évoques un morceau de charbon

Tu n'es qu'infusion  pour les propres à rien sans valeur

Châtié par le moulin, grillé sous les feux du brûloir !

Assez, bondit le café horrifié ! Moi je suis le compagnon

De ceux qui veillent, hommes et femmes, joyeusement

Dans les mariages, je suis le seul qui soit de mise, convoité.

La nuit et moi avons la couleur de l'ambre, un vrai régal

Pour les yeux, la pensée le bien être du corps et de l'âme.

Vois, comme ton teint est jaunâtre, telle une souffrance

D' une vieille femme rongée par les peines de la maladie.

Moi, j'accompagne aux soirées les  dames, les jeunes filles

Je suis pris dans les maisons, les cafés  et les cérémonies ;

Je calme les maux de tête, les fatigues de ceux en voyage;

 Lourdeur du crâne, faiblesse et sombre vertige, je soulage.

Cessez de vous disputer, s'exclame le juge calme et sage 

Grâce à vous les gens s'invitent et se rencontrent polis. 

La réunion est détente, rehaussée, appréciée et embellie.

Dieu à la grandeur suprême, vous a  différemment crées

Et vous a donnés le privilège  d'un bon goût, un bel aspect

Vous êtes tous deux sirotés approuvés de bonne saveur

 La richesse étant diverse, à deux goûts, deux  couleurs." 

Fialyne Hafida Olivès
ou
Hafida Olivès