mardi 17 juin 2025

Dis à la nuit



Dis à la nuit

Là-haut, dans sa course, le soleil prône son éclat. Il suit sa voie répandant des rayons sur les astres, illumine les uns et assombrit les autres. Le jour s’enorgueillit, n’en est-il pas un pan, tout en lumière et jamais nuit ?

Il sait ce qu’elle tait quand elle adoucit les peines, étreint, calme la douleur et endort l’enfant qui pleure. Pourtant, sur son chemin, il n’en voit qu’une obscurité qui passe de mort en mort jusqu’à l’infini .

Dans son voile noir, enfouie dans le temps, elle enfile les heures et toujours en tisse son petit matin. Chaque jour, il apparaît plus beau, plus souriant, grandi, enrobé de lumière et blanchi. A sa vue quand éclatant de mille lueurs, on l’interroge et il dit simplement : C’est la nuit.

Tous les discours des âmes se tiennent la nuit dans l’immense cour de la constellation. Chaque mot est une étoile d’or et l’on n’ en rêve qu’avec Morphée.

Muette, elle se couvre de silence et laisse la nature expulser les maux pour mieux respirer. C’est dans ce repos que poussent les mots.

 Quelle patience que la nuit ! Dis Jour, dis à la nuit ce que tu emportes dans ton tourbillon d’argent, toi qui s’en va à chaque fois sans la remercier ? Quel dû lui rendras-tu pour savourer ta brillance ?

De Fialyne hafida Olivès, texte écrit le 25/06/2023


Le succès plaisantin



Le succès plaisantin

Tout en haut de l’affiche quelques noms
S’amusent peut-être mais hélas non
Les plaisantins ne font pas rire
Agissent comme des gamins et pire.
  
Ah qu’il est rigolo ce succès
L’œuvre à qui l’a-t-il extirpée
Ce livre, ce film, cet article solo
Qui en a eu l’idée, qui l’a mise en mots  ?
  
Ô, les valeurs ont perdu l’éthique
Voler sans problème informatique
Clic. Adieu pauvre fichier.
  
Les mots-euros se comptent en briques
Un mur, que pour l’argent un maçon étrique
  Colle l’affiche, son nom est en premier.
  
Fialyne Hafida Olivès


Publié sur ATRAMENTA le 18 octobre 2017 à 15h20


lundi 2 juin 2025

Douceurs et paysages


Voici quelques poèmes publiés le 05 Mai 2016 sur Atramenta : 
















Douceurs et paysages


Viens que je te conte mon enfance
La douceur de mon existence
De ces matin-là, plein soleil
Quand pointe l’été gai au réveil.

Au croisement des vents, ma contrée
Ma terre aimée, Draria des blés
Tapis d’épis sur belles tiges,
Blond et beau à donner le vertige.

Les raisins muscats et dattiers
Nourris d’un ciel bleu éclairé
Entre les puits et les roseaux
Papillons et chants d’oiseaux.

Les arbres fruitiers plein les champs
Les abeilles, le pollen cherchant
Combien ai-je sur les figuiers, grimpé
friande des figues me suis-je régalée ?

Mais qui pousse la Guêpe au figuier,
Les petites fleurs épouser
Au creux d’une figue ? Dîtes comment taire
Ce goût exquis, jus et bonne chair ?

Si tu savais les dons de ce fruit
Tu le protègerais toute la vie
Écoute le savoir, le Livre l’assure
Presque le plus parfait de la nature.

Viens que je te conte la terre
Paysages splendides et bel air
De ces gens-là que j’ai connus
Dont l’aimer était une prière due.

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32





La vie en couleur

Le printemps s’annonce, triste, l’hiver pleure
Il s’en va lentement, voyant pousser les fleurs
Son manteau blanc qui s’abîme fuit son flanc.

Adieu dit le printemps, adieu ami de saison
Je prends place, merci de me céder le pas
C’est l’heure de changer à la nature son drap.

Voici de belles fresques du paysage
Le décor change en ambiance moins sage
Une fête qui réveille les jeunes pousses.

Coucou. dit la rosée roulant sur la feuille.
Coucou chante l’oiseau ôtant à l’arbre son deuil
Coucou, s’écrie la rose du fond du bourgeon.

Bonjour dit le soleil au bleu de la mer
Lissant ses cheveux qu’il répand sur la terre
D’amour bise les fleurs. C’est la vie en couleur.

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32




Petite rose

De cette tige montant du sol,
Naissent les feuilles, les unes après les autres,
Et s’étale un vert d’espoir.
En attente du beau,
Et tu respires.

Tu respires et t’exposes nue à la lumière,
Bouton, tu t’ouvres à la rosée du matin,
Et dans la clarté, embaumes le jardin,
Resplendissante de beauté,
Tu respires, belle.


Tes pétales se grisent des caresses de la brise
Et frémissent aux murmures de la nature,
Petite rose, tu égayes les allées du palais.
Te boit le regard du passant,
Désirable, il te respire.


De couleur sang et blanche de pureté
Tu attires les regards qui te déshabillent
Et quand leurs mains effleurent ton corps,
Sursautent tes épines
Et pour te protéger, blessent.


Hafida Olivès

(Écrit en 2012)

Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32





Je voudrais tant être cette rose


Je voudrais tant être cette fleur, Madame
Là, tenue délicatement par votre main
Là, sous votre regard dans ce jardin !


Je voudrais tant être cette fleur, Madame
Juste être sur ma tige, à mon lieu,
Bercée à la douce clarté de vos yeux.

Je voudrais tellement être, Madame
Sous la lumière de votre belle âme,
Rose du géranium, rose du jardin.

Ainsi Madame, entre nous quel respect
Le droit d’être ce que nous sommes,
Plénitude des êtres et des Hommes !

Juste se nourrir sereinement bons
De rive en rive, créer des ponts,
L’échange aujourd’hui et demain.

Je voudrais me baigner dans votre mer
Tendre regard maternel de grand- mère
De mère ou de celle qui me ressemble.

Jardinière et gardienne de la vie,
Sans frôler ô comme vous disposez,
Madame, d’affection vous arrosez !

Madame voyez-vous sur votre visage,
Paix et douceur, bonté calme et sage
Voyez-vous cette fleur s’en nourrir ?

Jaillissant de ses jolis pétales,
Son odeur autour de vous s’étale,
Voyez comment se pansent les blessures !

Madame, je voudrais comme une part,
Être suspendue à votre regard,
Don du ciel pour qui perd l’essentiel.

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32






Le fil de la vie


Vois la pluie, le vent et le soleil
Comme ils s’harmonisent à merveille
Les pleurs et les rires ne sont-ils pas des sens
Qui composent le charme de l’existence ?

Entends qui chuchote sous les toits des jardins,
Est-ce les roses, le vent ou les jasmins ?
Vois comme la joie d’un rien s’enfile,
Fleure les instants quand se tend le fil.

Vois comment passent les saisons
Comment printanière, balance la raison
L’âge s’agrippe et retient ses heures,
Aime la vie sur un rayon du cœur.

Cours et souffle fort le vent
Sème les mots, qu’ils poussent en jolies fleurs
Et avec chaque fil, fais-en un collier
A poser autour des cœurs par milliers

Hafida Olivès (Écrit en 2014)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32


Fleur de Jasmin


Je serai là-bas sur ce blanc nuage
Comme toujours silencieuse et sage.
Je serai sous les rayons du soleil
Dans cette lumière qui me veille
Dans un lit de pétales, sur cette terre
Sous le vent qui fredonne ses airs
Je serai durant cette belle saison
Quand le bleu azur donne raison
A l’espoir où se répand l’amour
Et la lune l’éclairant comme le jour
Quand la nuit lentement descend
Dans les yeux, les étoiles dansant.
Je serai là, sur cet arbre si petit
Je serai ta fleur douce, épanouie
Et dans ton coeur vibrera le souvenir
De nous, sur ce chemin des soupirs
Tu me poseras au creux de ta main
Disant ’je t’aime, ma fleur de jasmin’.


Hafida Olivès (Écrit en 2008)

Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32



Dans le silence

Un battement d’aile traverse mon silence
Dans ma vie qui sombre, dépeint mes nuits
Puis perle mon voile et se troublent mes sens,
Sur les plumes ses rubis dansent et rient.


Point de vol d’oiseau, ni moineau ni cygne
Qu’une ombre qui oscille dans les flots verts
Écumant ses vagues sur mon âme marine
Elle prend de mes yeux le phare et l’éclair.


Point de vol d’oiseau qui plane pourtant
L’ombre brise la solitude à coup de vent
J’entends mon rêve prendre vie sur le fait.


J’entends les dessous des mots souriant
Dépôt de miel dans la bouche de mon présent
Ils sont l’errance de mes vers discrets.


Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32




Au désert de la vie




Le sommeil fuit les nuits languissantes du solitaire
Pris par une angoisse douloureuse qu’il ne peut taire.
Il se lève souvent, tourne en rond, se traîne vers la baie,
Collant sa face sur la vitre fuyant les turbulences qu’il sait.
Il tâte le pouls du monde qui bat à un rythme sans repère.

Sa tête tourne. Il se propulse dans un désert féerique
Au-dessus des oasis et des rocs où son âme vole haut.
Son œil suit la lenteur des pas moelleux des chameaux
Remuant les grains de sable bronzés sous leurs sabots
Les dunes se lissent et s’étendent en un tapis magique.

Le silence règne sur un paysage qui surprend le visiteur ;
Les pierres s’irisent et envoient des reflets rouges et verts
Mirant sur les vagues dorées et déferlantes du désert.
Là-bas dominent de somptueux palmiers fertiles aux perles,
Dattes y poussant en grappes, perles ambrées ô douceur.

Alors que les branches frangées se caressent et s’embrassent,
Cette immensité sans faille engendre paix, amour et lumière
Sous le soleil luisant d’une Algérie enchanteresse et fière.
Bruissement. Il ouvre les yeux, son rêve est suspendu.
Voilà que notre solitaire pleure son paysage perdu,
Ses doigts serrent le verre, il tape sur la vitre qui se brise.

Hafida Olivès
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32







Tristesse d'Août


Sanglote Août et se dégoûte
D’un mois qui doute et déroute
Le bleu de la saison d’été
Qui peigne ses matins de gaieté.


Quelle est cette tristesse soudaine
Qui descend du ciel et peine ?
Derrière les nuages gris, voilé,
Le soleil raconte son secret.


C’est dit-il à cause d’une rose.
Qui boude mes rayons qui osent
Sur les fleurs se poser par milliers.


Mais là est mon rôle majeur
Réchauffer et sécher les pleurs
Ne suis-je pas à la vie ainsi lié ?


Hafida Olivès (Écrit en 2009)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32




Le bleu de la mer

Mon regard caresse l’abîme de la mer ;

Il souffle dans les eaux noyant le fil amer ;

Déboire de la mort, présence qui torture,

Signe l’absence d’une douleur qui perdure.



Vois-le traverser nu le brouillard de l’enfer.

Sans phare, il navigue en bateau solitaire,

Le hasard du « gré-mûr » l’emporte en son sillage,

Qu’importe la voie et qu’importe le rivage.



Se déchaînent les vagues en râlant de colère.

Pâle, monte une plainte au destin malheureux

Qui perd ses secrets nés dans son parcours houleux.



Le soleil généreux, de sa claire lumière,

Répand ses reflets d’argent sur le tapis bleu ;

De mon père ondule l’image de ses yeux.

Hafida Olivès (Écrit en 2013)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32




Il ne m'est de saison

Le voici l’instant qui se pointe

Et le ciel se couvre de gris

Au dessus de tristes prières

Qui pêle-mêle jonchent ton lit.

Il afflue sur l’arbre de vie

De l’absence, des gouttes amères

Qui coulent au long de mon rêve.

L’aile de Décembre a gravé

Ton destin à jamais,

La neige se pose doucement

Sur chaque lettre de ton nom,

L’âme s’apaise mais n’oublie pas.

Il ne m’est de saison que l’hiver

Depuis l’interminable hier

Où tu nous as quittées mon cher.




Hafida Olivès (Écrit en 2013)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32

Une pensée à mon père




Terre et paix

Comme une mer qui respire l’oubli emportant dans ses vagues les

tracas, m’enrobe une plénitude de paix.

Là où la nature suit son cours, là où l’astre de lumière descend

chaque soir embrasser sa mer puis emporte ses rayons ailleurs,

laissant des étincelles suspendues sur son voile sombre, là où l’astre

de nuit, fille de toute beauté souvent s’en mêle éclatante de clarté.

L’amertume n’est jamais éternelle. En dessous remontent les

larmes en gouttes d’or.

Un trésor qui surgit du fond de mon corps de pierre qui se brise à

la douceur, l’instant qui change le sort après un tort.

Là où naissent les mots qui pansent, les mots du silence, les mots

sans maux, les mots qui jamais ne blessent. Là où naissent les

poèmes, là où souvent je me surprends enterrant mes drames, là où

sans graines poussent mes fleurs s’étendant sur chaque parcelle d’un

moi calme et serein.

Là, sur cette terre qui rassemble, au-delà de tous les vacarmes, une

terre d’une paisible beauté tapie entre mon corps et mon âme, si près

et si loin.

Hafida Olivès (Écrit en 2014)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32





Je suis l’herbe sous ton pied


Glisse un voile sur mes yeux. Perdue, je plonge dans le noir. Mon
enveloppe nuptiale, si blanche, s’ajuste à mon corps.
Et m’accueille la terre à cœur ouvert, me prend dans ses tripes, me
serre et je m’endors.

Il fait noir, il fait froid. Je suis seule là où tout mue et se remue le fil
du temps. Et je reste là au fond de l’abîme qui s’étend.
J’entends des voix sortant des bribes de chair, des voix qui me
semblent lointaines. Ce sont des voix étranges, des voix d’antan.

Je lève une main qui ne se lève plus.
Dites, je ne respire plus. Je meurs. Je n’existe plus ! Je ne vis plus !
Non, je vis, je suis. Je hurle.
Entendez-vous ma voix ? Mes mots ? Ils dansent au gré du vent, des
plaines, des monts et des lacs dormant.

Je ne sais plus où j’erre, à la fois du côté blanc, aussi du côté gris, ou
un peu gris, un peu blanc.
Rien que je puisse croire ou faire, ma chair se fissure et s’ouvre sur
Terre de sienne, Terre meurtrie, Terre en peine, Terre à l’envers, Terre
sèche et stérile, Terre douce et fertile. Terre du sommeil, 
alors je dors.
Je dors sur le dos, sur la droite, et puis à gauche

Je dors sur les mots, les grands, les petits, les beaux.
Je dors et c’est pourtant encore tôt.
Il n’y a point de lumière et ce chant me berce, m’émerveille.
C’est peut-être la fête. Oui, c’est la fête.
C’est une fête des vers qui rongent ma chair et ma tête.
Un grand jour, à l’instant du festin.
L’âme s’élève et s’envole.

Quel est ce corps, cet amas de poussière ?
Je suis poussière et le vent pose les graines dans mon ventre,
j’étreins, j’enlace et je me livre au courant d’une infinie ardeur.
Et je pousse entre les pierres pour que la vie soit.
Je suis la vie, jeune et enviée.
Je suis ton fruit, ton pain ou simplement l’herbe sous ton pied.

Hafida Olivès ( Écrit en 2012)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32





Fleur des champs



Je suis une fleur à pétales blancs. J’ai poussé sur une terre fertile
comme toutes les fleurs des champs, sous la chaleur du soleil et les
caresses du vent.

Ô combien, Ciel, m’as-tu taquinée, laissant se verser sur moi bien
des pluies !
Il y a celles que j’ai bues pour étancher ma soif, m’épanouir et
grandir et d’autres ont noyé ma tige, mes pétales se fanant au fur et à
mesure en cet automne présent.

Quand arrivera la fin de l’hiver, que la neige m’aura étouffée, me
givrant sous le gel glacial de la saison, ma vie s’achèvera doucement,
en silence.

Ainsi est la vie. Moi, fleur quelconque des champs, j’ai traversé mon
temps.
On vient à la vie sans le vouloir, on vit sans vraiment savoir.
Je suis une génération de passage.
Beaucoup y laissent des fruits et des traces, des bises et des caresses
au cœur ou au contraire bien des morsures.
D’autres passent puis s’effacent.

Hafida Olivès Écrit en 2012)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32





Mon village

Ô combien de fois ai-je foulé tes rues et tes quartiers,
En ton cœur, la déesse mairie, l’église et la mosquée
Piliers de la contrée, jouant à la ronde, côte à côte posées
L’épicier, le café et le boulanger, s’alliant pour partager ?

Mon village, tes maisons somptueuses créent le bonheur
Mauresques, grandes ou petites répandent les senteurs
De jasmins de jour et de nuit, de roses et de mimosas,
Les fruits et légumes du marché appelant aux bons plats.

Que de melons, de pastèques et de raisins juteux en été
Des blancs, des rouges, des verts, tout pour vous enivrer
Les figues et les dattes ambrées viennent à le couronner
Caressant les papilles des friands, s’empressant à goûter.

Et Vendredi, jour sacré de prière, de sortie et de détente
Autour d’un couscous succulent les familles se rencontrent
Légumes cuits en vapeur ou en sauces piquantes dosées
S’accompagne toujours de petit lait écrémé et bien caillé.

Que j’aime en toi cette ambiance mon puits de la Négresse !
De tes enfants joyeux, amis et frères unis de ta tendresse,
Ahmed ou M’hand, l’un ou l’autre caressent avec délicatesse
L’espoir de te maintenir mon village, éternisant ta sagesse.
Hafida Olivès (Écrit en 2013)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32



Dans les nues d’argent (pantoum)



Elle ferme ses jolis yeux si grands
Entre ses longs cils, un vœu battant,
Sur ses joues, coulent des rivières,
Rêve la belle et suit la lumière.

Entre ses longs cils, un vœu battant
L’espoir brille sur les flots roulants
Rêve la belle et suit la lumière
Sur le chemin de ses prières.

L’espoir brille sur les flots roulants,
Dansant sous le soleil ardent.
Sur le chemin de ses prières
Elle court, dans les vertes prairies, erre.

Dansant sous le soleil ardent,
Son visage luit étincelant,
Elle court, dans les vertes prairies, erre.
Le vent soulève ses fines poussières.

Son visage luit étincelant,
Un sourire s’y dessine ravissant
Le vent soulève ses fines poussières,
Heureuse en cadence, elle suit les airs.

Un sourire s’y dessine ravissant
Ainsi, les anges l’entourent dansant
Heureuse, en cadence, elle suit les airs.
Telle une étoile, s’éloigne de la terre.

Ainsi les anges l’entourent dansant,
Le ciel si bleu s’ouvre l’enlaçant,
Telle une étoile s’éloigne de la terre,
Telle une oiselle au-dessus des mers.

Le ciel si bleu s’ouvre l’enlaçant,
L’emporte dans les nues d’argent,
Telle une oiselle au-dessus des mers,
Vole libre dans son bel univers.

Telle une oiselle au-dessus des mers,
Voyage son esprit en trouvère,
L’emporte dans les nues d’argent,
Elle ferme ses jolis yeux si grands.

Hafida Olivès
Fialyne Hafida Olivès
Auparavant publié sous mon pseudo Fialyne



Fontaine de jouvence

Me plaît mon regard qui traverse la fenêtre
Vois-tu l’espoir bleu azur se versant sur l’être
Comme une pluie divine rafraîchit et apaise,
Rend le monde sain de ses plaines et ses falaises.

Un peu d’eau et de pain suffisent pour vivre,
L’essentiel étant dans la lumière qui enivre
D’une terre belle et épanouie qui nous sourit
Chaque matin compose un refrain de la vie.

Me plaît mon regard qui traverse la fenêtre
Comment n’ai-je pas su pour un meilleur être
Ne pas souffrir des attentes désuètes au port ?
C’est du fort intérieur que jaillit le beau dehors.

Que crois-tu pauvre solitude, vile attitude ?
Tu siffles le vide comme siffle le vent
Mais n’est-il pas une oraison qu’on entend
Typhon, Sirocco, Mistral ou douce brise.

Que crois-tu ? Sais-tu ce que l’âme affronte
Quand tout se démonte, que se ferment les portes,
Que le temps se replie fouettant la discorde
Qui branle la terre, tonne les monts et gronde ?

Que crois-tu quand dans le noir tout se brise
Par ce bruit qui pulvérise les belles bâtisses
Sous le pied rapide d’une terre qui danse
Ou appelle au déluge, broie et brouille les sens ?

Le toit, l’enfant et les êtres qui le font, le temps
Harmonisent les liens par des mouvements
Donner, recevoir, sourire, plaire et pardonner
Allument le ciel et parent le jour à son lever.

Me plaît mon regard qui traverse la fenêtre
Je vois l’espoir bleu azur se verser sur mon être
Comme une pluie divine qui rafraîchit et apaise,
Comme une fontaine de jouvence m’adapte à l’aise.

Hafida Olivès
Ou Fialyne Hafida Olivès


Moi Août, j’adapte


Je ne suis pas comme tous ces jours d’été
Par le soleil à dorer les peaux bravées
Car j’ai pour tout mon mois quelques gens
Qui rêvent que s’apaise l’ardeur du temps.

Pour les personnes affaiblis, l’adieu à même le corps,
Et les enfants de la lune pris par leurs sorts
Moi, Août j’adapte mes quinzaines aux beaux rôles,
Le cœur et la raison étant mes deux pôles.

En premier, cris de joie et d’insouciance
Pour les gens heureux, la mer et les vacances
Ainsi j’insuffle l’entrain à ma saison.

Enfin pour mes chenets endormis au printemps
Vents et orages battent le tambour du temps,
Équilibre divin et qui efface l’affront ?

Hafida Olivès
Fialyne Hafida Olivès
Ce texte est dédié aux enfants de la lune



Vague


Mon regard caresse l’abîme de la mer ;
Il souffle dans les eaux noyant le fil amer ;
Déboire de la mort, présence qui torture,
Signe l’absence d’une douleur qui perdure.

Vois-le traverser nu le brouillard de l’enfer.
Sans phare, il navigue en bateau solitaire,
Le hasard du « gré-mûr » l’emporte en son sillage,
Qu’importe la voie et qu’importe le rivage.

Se déchaînent les vagues en râlant de colère.
Pâle, monte une plainte au destin malheureux
Qui perd ses secrets nés dans son parcours houleux.

Le soleil généreux, de sa claire lumière,
Répand ses reflets d’argent sur le tapis bleu ;
De mon père ondule l’image de ses yeux.

Hafida Olivès (Écrit en 2013)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32

jeudi 1 mai 2025

Le retour des roses

 



Le retour des roses

Aux sons tambours des cœurs

Passent oppressantes les heures

Dans le jour qui fuit puis bascule

A l'instant crépuscule.

Souffle un vent peu sage

Ses notes plaintives aux nuages.

Couvrant ainsi les lumières

D'un firmament en prière.

Et de l'enveloppe grise

Tombent soudain en crise.

Ces fines larmes

Qui la terre alarme.

Pleurante, l'ondée impose

Son ordre au paysage morose.

Et de dessous les feuilles mortes

Renaissent des roses plus fortes

Fialyne Hafida Olivès

 le 17/01/2008

Le retour des roses

mardi 3 décembre 2024

Les mots que tu as laissés, à Mahmoud Derouich








 Quand un jour, poète, ton corps tel un amas de poussière,

Quand loin de ta lumière, rien n’aura changé

Que la haine çà et là sévissant encore

Chaque parcelle de toi se soulèvera

En mots dits, ces mots tant répandus

Des mots tendus à qui sait bien prendre

Et qu’auras-tu dit homme ?

Que la terre est un présent à tous

Que l’homme ne peut se nourrir de mépris ?

Qu’auras-tu gravé sur les parois du temps,

Dans la tête petite et éveillée de l’enfant,

Pour lui donner une image d’un monde décent ?

Qu’auras-tu dit ?

Ô brave gens, retenez bien

Que c’est en se serrant la main

Qu’ en se serrant les coudes qu’on s’aime à la fin

Qu’on se partage et que personne n’aura faim !

Qu’auras-tu dit pour barrer à la mort le chemin,

Qu’elle ne pleuve sur des terres faibles ou endormies !

Car à ce moment là, tes mots reviendront

traverseront les esprits comme des soldats

Puis te feront face en témoins du temps

D’un homme mort, toi poète,

Mort au combat pour la paix et la vérité.

Fialyne Hafida Olivès

Texte écrit le 11/08/2008



samedi 26 octobre 2024

Tu seras libre ô liberté

 

Tu seras libre ô liberté

Tu seras une fleur aux pétales blancs de jasmin ou de rose, une senteur embaumant les demeures, une douce brise caressant les âmes solitaires en pleurs.

 

Tu seras un éclat de lumière pour ceux noyés dans l’abîme, un rayon réveillant les matins pour les rendre heureux sur terre.

 

Tu seras la joie qui ôte l’ennui dans les cages d’or des oiseaux aux ailes soyeuses ne sachant plus s’envoler ni battre l’air.

 

Tu seras la clé des portes scellées, un déroulé de blés sur les terres damnées, un ciel ouvert pour tout être longtemps cloîtré.

 

tu seras l’espoir dans ces pays perdus, une force aux bras faiblis, figés dans le temps et restés sans pouvoir.

 

Tu seras le courage, celui qui te murmure de te relever après chaque chute, celui qui te donnera l’envie de recommencer, te reconstruire et continuer sans haine et sans rage.

 

Tu seras le droit de vivre et d’être, tu seras belle et libre ô liberté, tu seras une étoile scintillante dans le ciel du pauvre démuni, dans la nuit d’un enfant qui pleure, ô larme cachée au fond des cœurs.

 

Fialyne

Hafida Olivès

Quand danse l'abeille

 

Quand danse L’abeille

Ne croyez surtout pas qu’elle se perd

Quand elle tourne en rond dans les airs

Non, c’est d’une découverte qu’il s’agit

Du pollen qu’elle avise ses amies .

 

Elle adopte les temps de la cadence

En ronds et en huit, frétille et danse

Mais quelle fréquence a notre abeille

Pour qu’ainsi accourent ses pareilles ?

 

La nature a des secrets qu’elle sait

Pour les uns , les autres un bienfait

Le miel étant un remède qui nourrit

Pour Terre fleurie sommons la vie.

 

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32

samedi 19 octobre 2024

Comme un écho du temps

Comme un écho du temps


Balles et chaînes de fer ficellent les destins

Il y a longtemps qu’ils traînent leurs pieds,

Dans les sables s’inquiètent du chemin

Et la vie pleure encore sous le palmier.

 

Ils sont là ces corps en tenue de glace

Et tant d’audace, sur cette photo jaunie,

Lourdement armés et l’air coriace

Par devant le gris une enfant a surgi.

 

Où cours-tu petite fille apeurée ?

Robe de sang, peur bleue et misère

Freinent ta vie aux vils freins du temps

On ne vit pas dans les camps ciblées.

 

Réduite en pierre, elle n’a plus de cœur

Mais qui es-tu toi qui t’octroies des droits,

De tes mille bras tu dresses le malheur,

Quand le sable te file entre les doigts ?

 

Tâche minime au sein de l’univers

L’enfant ressent l’effroi des êtres blasés

Dehors, tempêtes et orages sur la mer

Des corps poussent, ils seront bientôt nés !

 

D’autres jaillissent du ventre des troupes

Une parodie, comme un écho du temps

Les dents aiguisées invisibles à la loupe,

Rien n’excuse le malheur des enfants.

 

 

Fialyne

Hafida Olivès

Date de publication sur Atramenta : 22 octobre 2016 à 9h44 

Le poète et le docteur

 

Le poète et le docteur

Docteur, je tousse, je suis souffrante !

Ah, que j’examine le fond ce qui vous hante,

Vous serai-je alors habilité d’une ordonnance ?

Je vois bien dans le cœur une affection

Émanant du refus infligé à la raison

L’esprit étant fébrile, de haute température

Trace sur votre âme bien des ratures.

Est-ce grave docteur, j’ai une inquiétude ?

Je me sens mal bien perdue dans ma vie

Au fond de ma voix les mots se coincent

Nauséeux, ils me piquent et me pincent

J’ai mal. Qu’on me soulage et que ça cesse !

Alors, je vous prescris l’infusion de l’oubli

À prendre en plusieurs fois sans préavis

Sortez de votre rêve et allez vers la vraie vie

Car vous souffrez d’une angine aiguë de poésie.

***

La santé du poète repose sur les mots

Quand insensés, engendrent des maux.

Fialyne Hafida Olivès

samedi 12 octobre 2024

Pleure, petite, texte écrit en 2008







Pleure, petite
 Qu'as-tu petite fille à bouder dans ton coin ? 
 Tu sais que je remuerai le monde pour te rendre le sourire, 
 Te voir courir…
 Jouer et battre des ailes.
 T'envoler, te rendre heureuse…
 Me rendre heureuse…
 Regarde-moi, mais regarde
 Tu as fait de moi une femme triste. 
 Je suis la mélancolie…
 Couronnée par le temps …
 Ce temps qui savait que jamais il ne reviendra
 Me figeant là depuis tes six ans… 
 Parti au ciel sans te prévenir 
Tu m'as…
 Tu m as empêchée de grandir, 
 De vivre
 Mon moi est figé. 
  Entravant la femme que je devrais être. 
 Petite, n'es tu pas moi et ne suis-je pas toi?
 Regarde-moi, ta tristesse me déchire, me lacère,
 me découd, elle me défait de l'essentiel 
Et je ne peux plus vivre.
 Envie de rien. 
Je reste collée à ton humeur
 Cherchant mille et un moyens de te satisfaire… 
 Petite, contre le destin on n' y peut rien.
 C'est écrit, c'est écrit… 
 Mais qui peut écrire une telle souffrance?
 Que se brisent toutes les plumes et les crayons
 Qui tracent d'horribles sillons dans la vie 
 Pour creuser de tels cratères dans les cœurs,
 Dans ton cœur
 Le mien…
 Tous ces regards que je saisis par-ci et par là, 
 Bien gentils hélas n'ont pu remplir son manque, 
  Infernal vide ! Et, nous restons, toi submergée de colère
 Et moi sirotant des verres d'absence 
Puis en patience, je balance, balance..
 Pour que le temps passe,
Que les choses changent
 Mais le temps ne passe pas. 
Combien ai-je imploré Dieu,
 Tâtant dans le gris de l'hiver,
Un signe pour revoir un bout de ton père. 
 Il avait sur le visage cette grisaille brumeuse,
 D'un jour différent des autres, 
 Un jour où plusieurs mains le cercueil soulevé, 
Des pieds avançaient si vite, si vite
 Sans te laisser le temps de comprendre… 
 Déjà il était à jamais plus là… 
 Ce gris pourtant, couleur de tristesse
 Reste celui de ses tempes sous tes caresses 
 Avec tes yeux d'enfant
 Posant ta main dans la sienne.
 Mais il n'est plus là ! 
 Ne me regarde pas ainsi Petite avec tes yeux hagards, 
 Ne me regarde pas….
 Seigneur,
 Que ce regard est triste!
 Colère… 
 Mais pleure, 
 Oui pleure une fois pour toute, pleure !
 Hurle à la terre cette peine qui te ronge,
 Te chipote, grignote le meilleur de toi chaque jour, pleure…
 Pleure, Petite 
 Sors ce sanglot coincé au fond de ta gorge, 
Pleure et libère-moi.
 Ne ressens-tu pas ma souffrance? 
 Ne boude pas, pleure 
 Pleure petite fille l'abandon 
 Le non retour
 L'absence 
 Il ne reviendra pas, 
 Jamais
 Alors vas-y 
 Pleure…
 Tes larmes ne seront pas une ternissure…
 Pleure pour mon apaisement 
 Mon soulagement. 
 Sors ce sanglot qui t'étouffe,
 Qui t'asphyxie, t'étrangle et te détruit. 
 Pleure
 Nul besoin de courage 
 Pleure 
 Libère-moi.
 Laisse-moi grandir. 
 S'il te plaît, petite, pleure…
 Et sors de moi,
 Petite

 Fialyne Hafida Olivès

Ce texte a été écrit en 2008 et publié sur Inlibro Véritas et Atramenta





Seule l'affection sincère efface l'absence d'un père ou d'une mère.