Voici quelques poèmes publiés le 05 Mai 2016 sur Atramenta :
Douceurs et paysages
Viens que je te conte mon enfance
La douceur de mon existence
De ces matin-là, plein soleil
Quand pointe l’été gai au réveil.
Au croisement des vents, ma contrée
Ma terre aimée, Draria des blés
Tapis d’épis sur belles tiges,
Blond et beau à donner le vertige.
Les raisins muscats et dattiers
Nourris d’un ciel bleu éclairé
Entre les puits et les roseaux
Papillons et chants d’oiseaux.
Les arbres fruitiers plein les champs
Les abeilles, le pollen cherchant
Combien ai-je sur les figuiers, grimpé
friande des figues me suis-je régalée ?
Mais qui pousse la Guêpe au figuier,
Les petites fleurs épouser
Au creux d’une figue ? Dîtes comment taire
Ce goût exquis, jus et bonne chair ?
Si tu savais les dons de ce fruit
Tu le protègerais toute la vie
Écoute le savoir, le Livre l’assure
Presque le plus parfait de la nature.
Viens que je te conte la terre
Paysages splendides et bel air
De ces gens-là que j’ai connus
Dont l’aimer était une prière due.
Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
La vie en couleur
Le printemps s’annonce, triste, l’hiver pleure
Il s’en va lentement, voyant pousser les fleurs
Son manteau blanc qui s’abîme fuit son flanc.
Adieu dit le printemps, adieu ami de saison
Je prends place, merci de me céder le pas
C’est l’heure de changer à la nature son drap.
Voici de belles fresques du paysage
Le décor change en ambiance moins sage
Une fête qui réveille les jeunes pousses.
Coucou. dit la rosée roulant sur la feuille.
Coucou chante l’oiseau ôtant à l’arbre son deuil
Coucou, s’écrie la rose du fond du bourgeon.
Bonjour dit le soleil au bleu de la mer
Lissant ses cheveux qu’il répand sur la terre
D’amour bise les fleurs. C’est la vie en couleur.
Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Petite rose
De cette tige montant du sol,
Naissent les feuilles, les unes après les autres,
Et s’étale un vert d’espoir.
En attente du beau,
Et tu respires.
Tu respires et t’exposes nue à la lumière,
Bouton, tu t’ouvres à la rosée du matin,
Et dans la clarté, embaumes le jardin,
Resplendissante de beauté,
Tu respires, belle.
Tes pétales se grisent des caresses de la brise
Et frémissent aux murmures de la nature,
Petite rose, tu égayes les allées du palais.
Te boit le regard du passant,
Désirable, il te respire.
De couleur sang et blanche de pureté
Tu attires les regards qui te déshabillent
Et quand leurs mains effleurent ton corps,
Sursautent tes épines
Et pour te protéger, blessent.
Hafida Olivès
(Écrit en 2012)
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Je voudrais tant être cette rose
Je voudrais tant être cette fleur, Madame
Là, tenue délicatement par votre main
Là, sous votre regard dans ce jardin !
Je voudrais tant être cette fleur, Madame
Juste être sur ma tige, à mon lieu,
Bercée à la douce clarté de vos yeux.
Je voudrais tellement être, Madame
Sous la lumière de votre belle âme,
Rose du géranium, rose du jardin.
Ainsi Madame, entre nous quel respect
Le droit d’être ce que nous sommes,
Plénitude des êtres et des Hommes !
Juste se nourrir sereinement bons
De rive en rive, créer des ponts,
L’échange aujourd’hui et demain.
Je voudrais me baigner dans votre mer
Tendre regard maternel de grand- mère
De mère ou de celle qui me ressemble.
Jardinière et gardienne de la vie,
Sans frôler ô comme vous disposez,
Madame, d’affection vous arrosez !
Madame voyez-vous sur votre visage,
Paix et douceur, bonté calme et sage
Voyez-vous cette fleur s’en nourrir ?
Jaillissant de ses jolis pétales,
Son odeur autour de vous s’étale,
Voyez comment se pansent les blessures !
Madame, je voudrais comme une part,
Être suspendue à votre regard,
Don du ciel pour qui perd l’essentiel.
Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Le fil de la vie
Vois la pluie, le vent et le soleil
Comme ils s’harmonisent à merveille
Les pleurs et les rires ne sont-ils pas des sens
Qui composent le charme de l’existence ?
Entends qui chuchote sous les toits des jardins,
Est-ce les roses, le vent ou les jasmins ?
Vois comme la joie d’un rien s’enfile,
Fleure les instants quand se tend le fil.
Vois comment passent les saisons
Comment printanière, balance la raison
L’âge s’agrippe et retient ses heures,
Aime la vie sur un rayon du cœur.
Cours et souffle fort le vent
Sème les mots, qu’ils poussent en jolies fleurs
Et avec chaque fil, fais-en un collier
A poser autour des cœurs par milliers
Hafida Olivès (Écrit en 2014)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Fleur de Jasmin
Je serai là-bas sur ce blanc nuage
Comme toujours silencieuse et sage.
Je serai sous les rayons du soleil
Dans cette lumière qui me veille
Dans un lit de pétales, sur cette terre
Sous le vent qui fredonne ses airs
Je serai durant cette belle saison
Quand le bleu azur donne raison
A l’espoir où se répand l’amour
Et la lune l’éclairant comme le jour
Quand la nuit lentement descend
Dans les yeux, les étoiles dansant.
Je serai là, sur cet arbre si petit
Je serai ta fleur douce, épanouie
Et dans ton coeur vibrera le souvenir
De nous, sur ce chemin des soupirs
Tu me poseras au creux de ta main
Disant ’je t’aime, ma fleur de jasmin’.
Hafida Olivès (Écrit en 2008)
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Dans le silence
Un battement d’aile traverse mon silence
Dans ma vie qui sombre, dépeint mes nuits
Puis perle mon voile et se troublent mes sens,
Sur les plumes ses rubis dansent et rient.
Point de vol d’oiseau, ni moineau ni cygne
Qu’une ombre qui oscille dans les flots verts
Écumant ses vagues sur mon âme marine
Elle prend de mes yeux le phare et l’éclair.
Point de vol d’oiseau qui plane pourtant
L’ombre brise la solitude à coup de vent
J’entends mon rêve prendre vie sur le fait.
J’entends les dessous des mots souriant
Dépôt de miel dans la bouche de mon présent
Ils sont l’errance de mes vers discrets.
Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Au désert de la vie
Le sommeil fuit les nuits languissantes du solitaire
Pris par une angoisse douloureuse qu’il ne peut taire.
Il se lève souvent, tourne en rond, se traîne vers la baie,
Collant sa face sur la vitre fuyant les turbulences qu’il sait.
Il tâte le pouls du monde qui bat à un rythme sans repère.
Sa tête tourne. Il se propulse dans un désert féerique
Au-dessus des oasis et des rocs où son âme vole haut.
Son œil suit la lenteur des pas moelleux des chameaux
Remuant les grains de sable bronzés sous leurs sabots
Les dunes se lissent et s’étendent en un tapis magique.
Le silence règne sur un paysage qui surprend le visiteur ;
Les pierres s’irisent et envoient des reflets rouges et verts
Mirant sur les vagues dorées et déferlantes du désert.
Là-bas dominent de somptueux palmiers fertiles aux perles,
Dattes y poussant en grappes, perles ambrées ô douceur.
Alors que les branches frangées se caressent et s’embrassent,
Cette immensité sans faille engendre paix, amour et lumière
Sous le soleil luisant d’une Algérie enchanteresse et fière.
Bruissement. Il ouvre les yeux, son rêve est suspendu.
Voilà que notre solitaire pleure son paysage perdu,
Ses doigts serrent le verre, il tape sur la vitre qui se brise.
Hafida Olivès
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Tristesse d'Août
Sanglote Août et se dégoûte
D’un mois qui doute et déroute
Le bleu de la saison d’été
Qui peigne ses matins de gaieté.
Quelle est cette tristesse soudaine
Qui descend du ciel et peine ?
Derrière les nuages gris, voilé,
Le soleil raconte son secret.
C’est dit-il à cause d’une rose.
Qui boude mes rayons qui osent
Sur les fleurs se poser par milliers.
Mais là est mon rôle majeur
Réchauffer et sécher les pleurs
Ne suis-je pas à la vie ainsi lié ?
Hafida Olivès (Écrit en 2009)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Le bleu de la mer
Mon regard caresse l’abîme de la mer ;
Il souffle dans les eaux noyant le fil amer ;
Déboire de la mort, présence qui torture,
Signe l’absence d’une douleur qui perdure.
Vois-le traverser nu le brouillard de l’enfer.
Sans phare, il navigue en bateau solitaire,
Le hasard du « gré-mûr » l’emporte en son sillage,
Qu’importe la voie et qu’importe le rivage.
Se déchaînent les vagues en râlant de colère.
Pâle, monte une plainte au destin malheureux
Qui perd ses secrets nés dans son parcours houleux.
Le soleil généreux, de sa claire lumière,
Répand ses reflets d’argent sur le tapis bleu ;
De mon père ondule l’image de ses yeux.
Hafida Olivès (Écrit en 2013)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Il ne m'est de saison
Le voici l’instant qui se pointe
Et le ciel se couvre de gris
Au dessus de tristes prières
Qui pêle-mêle jonchent ton lit.
Il afflue sur l’arbre de vie
De l’absence, des gouttes amères
Qui coulent au long de mon rêve.
L’aile de Décembre a gravé
Ton destin à jamais,
La neige se pose doucement
Sur chaque lettre de ton nom,
L’âme s’apaise mais n’oublie pas.
Il ne m’est de saison que l’hiver
Depuis l’interminable hier
Où tu nous as quittées mon cher.
Hafida Olivès (Écrit en 2013)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Une pensée à mon père
Terre et paix
Comme une mer qui respire l’oubli emportant dans ses vagues les
tracas, m’enrobe une plénitude de paix.
Là où la nature suit son cours, là où l’astre de lumière descend
chaque soir embrasser sa mer puis emporte ses rayons ailleurs,
laissant des étincelles suspendues sur son voile sombre, là où l’astre
de nuit, fille de toute beauté souvent s’en mêle éclatante de clarté.
L’amertume n’est jamais éternelle. En dessous remontent les
larmes en gouttes d’or.
Un trésor qui surgit du fond de mon corps de pierre qui se brise à
la douceur, l’instant qui change le sort après un tort.
Là où naissent les mots qui pansent, les mots du silence, les mots
sans maux, les mots qui jamais ne blessent. Là où naissent les
poèmes, là où souvent je me surprends enterrant mes drames, là où
sans graines poussent mes fleurs s’étendant sur chaque parcelle d’un
moi calme et serein.
Là, sur cette terre qui rassemble, au-delà de tous les vacarmes, une
terre d’une paisible beauté tapie entre mon corps et mon âme, si près
et si loin.
Hafida Olivès (Écrit en 2014)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Je suis l’herbe sous ton pied
Glisse un voile sur mes yeux. Perdue, je plonge dans le noir. Mon
enveloppe nuptiale, si blanche, s’ajuste à mon corps.
Et m’accueille la terre à cœur ouvert, me prend dans ses tripes, me
serre et je m’endors.
Il fait noir, il fait froid. Je suis seule là où tout mue et se remue le fil
du temps. Et je reste là au fond de l’abîme qui s’étend.
J’entends des voix sortant des bribes de chair, des voix qui me
semblent lointaines. Ce sont des voix étranges, des voix d’antan.
Je lève une main qui ne se lève plus.
Dites, je ne respire plus. Je meurs. Je n’existe plus ! Je ne vis plus !
Non, je vis, je suis. Je hurle.
Entendez-vous ma voix ? Mes mots ? Ils dansent au gré du vent, des
plaines, des monts et des lacs dormant.
Je ne sais plus où j’erre, à la fois du côté blanc, aussi du côté gris, ou
un peu gris, un peu blanc.
Rien que je puisse croire ou faire, ma chair se fissure et s’ouvre sur
Terre de sienne, Terre meurtrie, Terre en peine, Terre à l’envers, Terre
sèche et stérile, Terre douce et fertile. Terre du sommeil,
alors je dors.
Je dors sur le dos, sur la droite, et puis à gauche
Je dors sur les mots, les grands, les petits, les beaux.
Je dors et c’est pourtant encore tôt.
Il n’y a point de lumière et ce chant me berce, m’émerveille.
C’est peut-être la fête. Oui, c’est la fête.
C’est une fête des vers qui rongent ma chair et ma tête.
Un grand jour, à l’instant du festin.
L’âme s’élève et s’envole.
Quel est ce corps, cet amas de poussière ?
Je suis poussière et le vent pose les graines dans mon ventre,
j’étreins, j’enlace et je me livre au courant d’une infinie ardeur.
Et je pousse entre les pierres pour que la vie soit.
Je suis la vie, jeune et enviée.
Je suis ton fruit, ton pain ou simplement l’herbe sous ton pied.
Hafida Olivès ( Écrit en 2012)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Fleur des champs
Je suis une fleur à pétales blancs. J’ai poussé sur une terre fertile
comme toutes les fleurs des champs, sous la chaleur du soleil et les
caresses du vent.
Ô combien, Ciel, m’as-tu taquinée, laissant se verser sur moi bien
des pluies !
Il y a celles que j’ai bues pour étancher ma soif, m’épanouir et
grandir et d’autres ont noyé ma tige, mes pétales se fanant au fur et à
mesure en cet automne présent.
Quand arrivera la fin de l’hiver, que la neige m’aura étouffée, me
givrant sous le gel glacial de la saison, ma vie s’achèvera doucement,
en silence.
Ainsi est la vie. Moi, fleur quelconque des champs, j’ai traversé mon
temps.
On vient à la vie sans le vouloir, on vit sans vraiment savoir.
Je suis une génération de passage.
Beaucoup y laissent des fruits et des traces, des bises et des caresses
au cœur ou au contraire bien des morsures.
D’autres passent puis s’effacent.
Hafida Olivès Écrit en 2012)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Mon village
Ô combien de fois ai-je foulé tes rues et tes quartiers,
En ton cœur, la déesse mairie, l’église et la mosquée
Piliers de la contrée, jouant à la ronde, côte à côte posées
L’épicier, le café et le boulanger, s’alliant pour partager ?
Mon village, tes maisons somptueuses créent le bonheur
Mauresques, grandes ou petites répandent les senteurs
De jasmins de jour et de nuit, de roses et de mimosas,
Les fruits et légumes du marché appelant aux bons plats.
Que de melons, de pastèques et de raisins juteux en été
Des blancs, des rouges, des verts, tout pour vous enivrer
Les figues et les dattes ambrées viennent à le couronner
Caressant les papilles des friands, s’empressant à goûter.
Et Vendredi, jour sacré de prière, de sortie et de détente
Autour d’un couscous succulent les familles se rencontrent
Légumes cuits en vapeur ou en sauces piquantes dosées
S’accompagne toujours de petit lait écrémé et bien caillé.
Que j’aime en toi cette ambiance mon puits de la Négresse !
De tes enfants joyeux, amis et frères unis de ta tendresse,
Ahmed ou M’hand, l’un ou l’autre caressent avec délicatesse
L’espoir de te maintenir mon village, éternisant ta sagesse.
Hafida Olivès (Écrit en 2013)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32
Dans les nues d’argent (pantoum)
Elle ferme ses jolis yeux si grands
Entre ses longs cils, un vœu battant,
Sur ses joues, coulent des rivières,
Rêve la belle et suit la lumière.
Entre ses longs cils, un vœu battant
L’espoir brille sur les flots roulants
Rêve la belle et suit la lumière
Sur le chemin de ses prières.
L’espoir brille sur les flots roulants,
Dansant sous le soleil ardent.
Sur le chemin de ses prières
Elle court, dans les vertes prairies, erre.
Dansant sous le soleil ardent,
Son visage luit étincelant,
Elle court, dans les vertes prairies, erre.
Le vent soulève ses fines poussières.
Son visage luit étincelant,
Un sourire s’y dessine ravissant
Le vent soulève ses fines poussières,
Heureuse en cadence, elle suit les airs.
Un sourire s’y dessine ravissant
Ainsi, les anges l’entourent dansant
Heureuse, en cadence, elle suit les airs.
Telle une étoile, s’éloigne de la terre.
Ainsi les anges l’entourent dansant,
Le ciel si bleu s’ouvre l’enlaçant,
Telle une étoile s’éloigne de la terre,
Telle une oiselle au-dessus des mers.
Le ciel si bleu s’ouvre l’enlaçant,
L’emporte dans les nues d’argent,
Telle une oiselle au-dessus des mers,
Vole libre dans son bel univers.
Telle une oiselle au-dessus des mers,
Voyage son esprit en trouvère,
L’emporte dans les nues d’argent,
Elle ferme ses jolis yeux si grands.
Hafida Olivès
Fialyne Hafida Olivès
Auparavant publié sous mon pseudo Fialyne
Fontaine de jouvence
Me plaît mon regard qui traverse la fenêtre
Vois-tu l’espoir bleu azur se versant sur l’être
Comme une pluie divine rafraîchit et apaise,
Rend le monde sain de ses plaines et ses falaises.
Un peu d’eau et de pain suffisent pour vivre,
L’essentiel étant dans la lumière qui enivre
D’une terre belle et épanouie qui nous sourit
Chaque matin compose un refrain de la vie.
Me plaît mon regard qui traverse la fenêtre
Comment n’ai-je pas su pour un meilleur être
Ne pas souffrir des attentes désuètes au port ?
C’est du fort intérieur que jaillit le beau dehors.
Que crois-tu pauvre solitude, vile attitude ?
Tu siffles le vide comme siffle le vent
Mais n’est-il pas une oraison qu’on entend
Typhon, Sirocco, Mistral ou douce brise.
Que crois-tu ? Sais-tu ce que l’âme affronte
Quand tout se démonte, que se ferment les portes,
Que le temps se replie fouettant la discorde
Qui branle la terre, tonne les monts et gronde ?
Que crois-tu quand dans le noir tout se brise
Par ce bruit qui pulvérise les belles bâtisses
Sous le pied rapide d’une terre qui danse
Ou appelle au déluge, broie et brouille les sens ?
Le toit, l’enfant et les êtres qui le font, le temps
Harmonisent les liens par des mouvements
Donner, recevoir, sourire, plaire et pardonner
Allument le ciel et parent le jour à son lever.
Me plaît mon regard qui traverse la fenêtre
Je vois l’espoir bleu azur se verser sur mon être
Comme une pluie divine qui rafraîchit et apaise,
Comme une fontaine de jouvence m’adapte à l’aise.
Hafida Olivès
Ou Fialyne Hafida Olivès
Moi Août, j’adapte
Je ne suis pas comme tous ces jours d’été
Par le soleil à dorer les peaux bravées
Car j’ai pour tout mon mois quelques gens
Qui rêvent que s’apaise l’ardeur du temps.
Pour les personnes affaiblis, l’adieu à même le corps,
Et les enfants de la lune pris par leurs sorts
Moi, Août j’adapte mes quinzaines aux beaux rôles,
Le cœur et la raison étant mes deux pôles.
En premier, cris de joie et d’insouciance
Pour les gens heureux, la mer et les vacances
Ainsi j’insuffle l’entrain à ma saison.
Enfin pour mes chenets endormis au printemps
Vents et orages battent le tambour du temps,
Équilibre divin et qui efface l’affront ?
Hafida Olivès
Fialyne Hafida Olivès
Ce texte est dédié aux enfants de la lune
Vague
Mon regard caresse l’abîme de la mer ;
Il souffle dans les eaux noyant le fil amer ;
Déboire de la mort, présence qui torture,
Signe l’absence d’une douleur qui perdure.
Vois-le traverser nu le brouillard de l’enfer.
Sans phare, il navigue en bateau solitaire,
Le hasard du « gré-mûr » l’emporte en son sillage,
Qu’importe la voie et qu’importe le rivage.
Se déchaînent les vagues en râlant de colère.
Pâle, monte une plainte au destin malheureux
Qui perd ses secrets nés dans son parcours houleux.
Le soleil généreux, de sa claire lumière,
Répand ses reflets d’argent sur le tapis bleu ;
De mon père ondule l’image de ses yeux.
Hafida Olivès (Écrit en 2013)
Ou Fialyne Hafida Olivès
Date de publication sur Atramenta : 5 mai 2016 à 23h32